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Les métallurgistes coréens font preuve de solidarité dans les moments difficiles

27 janvier, 2009L'initiative du KMWU "un syndicat, un lieu de travail" pour syndiquer les emplois précaires s'avère positive pour les travailleurs migrants menacés de licenciements.

CORÉE: Chez Samwoo Precision Industry, un fabricant de pièces automobiles du complexe industriel Seongseo à Daegu, les travailleurs/euses occupant un emploi permanent prennent en alternance deux semaines de congé pendant un arrêt de travail partiel pour permettre à leurs collègues 'irréguliers' et migrants de garder leur emploi.

Alors que les emplois précaires sont souvent les premiers à s'en aller quand la situation économique devient difficile, ce que l'on constate dans le monde entier avec les licenciements massifs de salariés occupant des emplois temporaires, dans cette section particulière du syndicat coréen des métallurgistes, 18 migrants, venus pour la plupart d'Indonésie, et 40 salariés permanents employés à la production partagent le fardeau de la décision de l'entreprise prise en décembre de ralentir la production.

À la suite de l'annonce par la direction de sa décision de réduire le nombre de salariés employés temporairement, le KMWU a proposé un plan de rechange pour sauver des emplois. Le 12 janvier, le nouveau plan est entré en vigueur. Ce plan contient les dispositions suivantes:

  • les 40 salariés employés sur une base permanente sur le site de production se divisent eux-mêmes en deux groupes et prennent en alternance deux semaines de congé au cours des trois prochains mois;
  • l'entreprise sera alors en mesure de solliciter l'aide financière du gouvernement visant à aider les entreprises à garder leur personnel pendant les arrêts de travail temporaires, ce qui permettra aux salariés permanents de recevoir 80 pour cent de leur salaire durant le temps de leur congé, de sorte que
  • les 18 travailleurs 'irréguliers' ou précaires, qui en tant que tels ne sont pas en mesure de bénéficier de l'aide gouvernementale, peuvent continuer à travailler.

La coopération entre les salariés permanents et non permanents chez Samwoo, réunis sous la même bannière syndicale, le KMWU, indique clairement que le KMWU qui a eu l'audace de syndiquer la main-d'œuvre occupant des emplois précaires en ayant recours à la directive nationale "un syndicat, un lieu de travail", commence à porter ses fruits. Bien que sur de nombreux lieux de travail, le KMWU a encore des syndicats distincts pour la main-d'œuvre non-permanente occupant des emplois précaires, le KMWU espère s'appuyer sur le modèle de la section syndicale de Samwoo.

Les migrants qui ont été embauchés par des agences de placement et sont souvent exploités ou privés de leurs droits fondamentaux, partagent maintenant les mêmes conditions de travail que leurs homologues permanents, en vertu de la réglementation du KMWU.