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Les infractions aux droits syndicaux dans les nouveaux États indépendants doivent cesser

16 décembre, 2010À la conférence de la CSI à Moscou, les affiliés de la FIOM ont souscrit aux revendications des nouveaux États indépendants (NÉI) portant sur le respect par les gouvernements et les employeurs des droits fondamentaux garantis par les conventions de l'OIT.

NOUVEAUX ÉTATS INDÉPENDANTS: Les droits syndicaux n'ont pas évolué de manière positive dans la région au cours des dernières années, selon la conclusion des participant(e)s à la conférence de la Confédération syndicale internationale, "Building Democracy and Trade Union Rights" (Établir la démocratie et défendre les droits syndicaux) dans les NÉI, organisée les 3-4 décembre à Moscou.

"Nous avons une situation où, dans des pays qui ont une population active d'environ 200 millions, la sécurité réelle des travailleurs et travailleuses est proche de zéro", peut-on lire dans le document final adopté par les délégué(e)s.

Cette conférence importante et représentative était suivie par des responsables et militants syndicaux d'Azerbaïdjan, d'Arménie, de Biélorussie, de Géorgie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de Moldavie, de Russie et d'Ukraine, ainsi que par des représentant(e)s de la CSI et de son Conseil régional paneuropéen (Pan-European Regional Council - PERC), de syndicats européens et de fédérations syndicales internationales dont la FIOM, et d'ONG, d'universitaires, de syndicalistes et de journalistes.

La nature des infractions n'est pas la même partout. En Russie, les tracts et brochures des syndicats sont inscrits sur la liste des "documents extrémistes". En Biélorussie, le système des contrats annuels est utilisé comme moyen de discrimination antisyndicale pour 90 pour cent des travailleurs et travailleuses. En Géorgie, le Code du travail tronqué qui a été introduit contient seulement 55 articles et n'accorde pratiquement aucune garantie de protection juridique aux syndicats. La même tendance peut être observée partout ailleurs. Des employeurs et des gouvernements enfreignent le droit fondamental des travailleurs et travailleuses de se syndiquer, qui est garanti par les conventions de l'OIT.

Les représentants de différents organismes gouvernementaux russes assistaient à la conférence, notamment du ministère de la Santé publique, du ministère de la Justice et des services du Procureur général. Cela a entraîné un dialogue direct et vif entre les syndicalistes et les représentants du gouvernement. Le président du Comité du travail et de la politique sociale de la Douma, Andrei Isaev, a parlé des travaux dans le domaine législatif concernant les relations de travail.

Une quinzaine de militant(e)s appartenant à des organisations syndicales de base de toute la région ont parlé des pressions exercées sur eux par les employeurs et les autorités. Il y avait derrière chaque bref rapport une histoire qui avait duré plusieurs mois et parfois plusieurs années avec des luttes, des harcèlements, des licenciements abusifs, des discriminations et une résistance farouche.

Le document final adopté par les représentant(e)s des syndicats appelle à renforcer la solidarité syndicale, mener des activités éducatives, créer des syndicats puissants pour organiser des campagnes nationales et internationales visant la protection et le renforcement des droits syndicaux.

"Vous avez réalisé de grands progrès au cours des dernières années", a déclaré Sharan Barrow, secrétaire générale de la CSI, en s'adressant au représentant des syndicats de la région, "je vous félicite, mais vous invite dans le même temps a faire encore plus".