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Les droits des travailleurs bafoués en Amérique par des multinationales européennes

9 septembre, 2010Un rapport de 'Human Rights Watch' révèle de nombreuses infractions aux normes du droit international du travail par des entreprises multinationales européennes dans leurs activités aux États-Unis.

MONDE:  Dans son rapport "A Strange Case: Violations of Workers' Freedom of Association in the United States by European Multinational Corporations" (une affaire étrange: infractions à la liberté syndicale des travailleurs aux États-Unis par des entreprises multinationales européennes), Human Rights Watch décrit en détail des cas d'infraction aux normes du travail reconnues au plan international, notamment le droit fondamental des travailleurs et des travailleuses à la liberté syndicale, par des entreprises multinationales européennes dans leurs activités aux États-Unis.

Les entreprises citées dans le rapport sont notamment le constructeur automobile norvégien Kongsberg Automotive, les entreprises allemande Deutsche Telekom's T-Mobile USA et Deutsche Post's DHL, les compagnies britanniques Tesco's Fresh & Easy Neighborhood Markets et G4S Wackenhut dans la sécurité, et de France les services de restauration Sodexo et les équipements industriels Saint-Gobain, ainsi que la firme néerlandaise Gamma Holding.

Human Rights Watch révèle l'hypocrisie des entreprises qui déclarent officiellement respecter les normes fondamentales de travail de l'Organisation international du Travail, notamment les principes régissant la liberté syndicale et la négociation collective, tout en piétinant dans la pratique les droits fondamentaux des travailleurs et des travailleuses. Les infractions commises par ces entreprises vont du harcèlement de la main-d'œuvre à différentes pratiques antisyndicales, la diffusion de messages hostiles aux syndicats tout en empêchant aux syndicats de se faire entendre, le recours à des briseurs de grève, la surveillance des salariés et leur mise à pied à la moindre tentative de syndicalisation.

Tous les cas dévoilés se basent sur des entretiens, des témoignages sous serment, des décisions officielles prises par les services américains de la main-d'œuvre, des documents des entreprises et des courriers échangés avec la direction des entreprises.

Le texte intégral du rapport se trouve sur le  site de Human Rights Watch. Human Rights Watch est une organisation internationale non-gouvernementale qui effectue des travaux de recherche pour la défense des droits de la personne.