Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Les arrestations de syndicalistes se poursuivent en Corée

23 septembre, 2008À la suite d'une vague de grèves, le gouvernement sud-coréen a lancé une attaque massive contre le syndicat coréen des métallurgistes avec l'arrestation ou l'ouverture d'une enquête concernant plus de 75 responsables.

CORÉE DU SUD: Les membres du syndicat coréen des métallurgistes -- KMWU -- se préparent à de nouveaux affrontements depuis l'arrestation le 16 septembre de Kim Tae-gon, premier vice-président de la section syndicale de Hyundai Motor, et la mise en accusation le 18 septembre de Jung Gab-deuk, président du KMWU, pour obstruction au bon fonctionnement de l'entreprise. Des responsables de la confédération coréenne des syndicats -- KCTU -- ont également été arrêtés.

Des mandats d'arrêt ont été lancés le 24 juillet contre Jung Gab-deuk président du KMWU, Nam Taek-gyu vice-président du KMWU, Lee Suk-haeng président de la KCTU, Jin Young-ok premier vice-président de la KCTU, Lee Yong-shik secrétaire général de la KCTU, et contre les six plus hauts responsables élus de la section syndicale de Hyundai Motor, dont les noms sont les suivants : Yoon Hae-mo, Kim Tae-gon, Kim Jong-il, Jung Chang-bong, Joo In-koo, et Jo Chang-min. Des mandats de perquisition à leurs domiciles ont également été délivrés.

Selon des rapports publiés par le KMWU, le vice-président Nam Taek-gyu et les autres hauts responsables élus de la section syndicale de Hyundai Motor sont entrés dans la clandestinité, alors qu'une enquête a été ouverte sur les activités de 70 autres responsables nationaux, régionaux et locaux du KMWU. Le président du KMWU Jung Gab-deuk est aussi détenu au Centre de détention Youngdeungo depuis son arrestation le 20 août. Jin Young-ok, premier vice-président de la KCTU, arrêté le 27 juillet, est resté incarcéré jusqu'à sa libération sous caution la première semaine de septembre.

Pendant ce temps, les forces de police ont encerclé le bâtiment où le KMWU et la KCTU ont leur siège. Toutes les personnes qui entrent dans le bâtiment sont fouillées et interrogées. Le gouvernement a également annoncé la vérification des comptes de deux groupements juridiques utilisés par le KMWU et la KCTU.

La répression gouvernementale découle de la participation des syndicats à l'appel à la grève générale du 2 juillet lancé par la KCTU, et au débrayage décidé par le KMWU obtenir une négociation collective au niveau national dans l'industrie.

La Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie demande instamment à ses affiliés de se joindre à la Confédération syndicale internationale, à la KCTU et au KMWU pour dénoncer les actes commis par le gouvernement sud-coréen et exiger le respect des normes de travail et de protection de la main-d'œuvre reconnues au niveau international.