22 mars, 2012Victoire partielle pour les syndicats, la légalisation des fournisseurs de main-d'œuvre en Malaisie sera limitée au secteur des plantations, alors que le gouvernement annonce l'exemption dans tous les autres secteurs de l'amendement à la législation du travail adopté récemment.
MALAISIE: Les syndicats et les travailleurs et travailleuses de Malaisie ont remporté une victoire partielle dans leur combat contre la légalisation des fournisseurs de main-d'œuvre avec l'adoption à la fin de l'année dernière de l'amendement à la loi sur l'emploi de 1955.
Le ministre malais des Ressources humaines, Dr. Subramaniam, a annoncé le 7 mars que l'amendement adopté récemment sur la légalisation des fournisseurs de main-d'œuvre s'appliquerait seulement au secteur des plantations, et que tous les autres secteurs en seraient exemptés.
L'amendement à la loi a été introduit à la fin de l'année dernière malgré une forte opposition du Congrès des syndicats malais (MTUC) et du mouvement syndical, notamment du secrétaire général de la FIOM, Jyrki Raina, qui a écrit au gouvernement malais en novembre 2011 pour exprimer de sérieuses inquiétudes sur la légalisation du système de travail contractuel.
Khalid Atan, président du MTUC, a déclaré que l'annonce faite par le ministre, le 7 mars, sur l'exemption dans tous les secteurs à l'exception du secteur des plantations, allait faire l'objet d'un examen. Il devait ajouter que cet amendement à la loi, sous sa forme actuelle, aurait de graves répercussions sur les emplois permanents et compromettrait le développement syndical.
Gopal Kishnam, secrétaire général du syndicat national des travailleurs des matériels de transport et des industries connexes, affilié à la FIOM, a souligné que le MTUC continuera d'exiger l'arrêt total de la légalisation de la main-d'œuvre contractuelle. Il est d'accord avec Khalid sur le fait que cette loi allait avoir des conséquences profondes sur les travailleurs et travailleuses et sur les syndicats. Tant que la loi sera en vigueur, les employeurs disposeront légalement du droit de traiter avec des fournisseurs de main-d'œuvre, a-t-il dit.