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Le syndicat USW de Honeywell conclut un accord préliminaire

26 juillet, 2011Le lock-out pendant 55 semaines de 228 salariés de l'entreprise américaine de fabrication industrielle et de technologie Honeywell Inc. semble être terminé. La section syndicale 7-669 de United Steelworkers (USW) à Metropolis, Illinois, et l'entreprise américaine ont approuvé, le 20 juillet, le contenu d'un nouvel accord triennal qui va sans doute permettre le retour des membres de l'USW à leur travail pour le 15 août, si les membres du syndicat ratifient l'accord préliminaire la semaine prochaine.

ÉTATS-UNIS: Le personnel est chargé de la transformation de l'uranium brut en hexafluorure d'uranium (UF6), utilisé dans le processus d'enrichissement du combustible nucléaire. Les membres de la section syndicale 7-669 de l'USW étaient lock-outés par l'entreprise depuis le 28 juin 2010, et dans les semaines qui suivirent, Honeywell avait inexplicablement repris la production sur un site, en laissant du personnel de remplacement inexpérimenté utiliser des substances chimiques dangereuses.

Le président de la section syndicale 7-669, Darrell Lillie, a dit que le syndicat procédait actuellement à une nouvelle classification des emplois. Honeywell a créé 21 nouveaux emplois, et comme le syndicat maintient ses dispositions sur l'ancienneté dans le nouvel accord préliminaire, des offres d'emplois doivent être ordonnées pour les membres du personnel qui avait été victimes du lock-out.

Lillie a dit que cela devrait être terminé aujourd'hui et que le syndicat organisera une réunion explicative sur le nouveau contrat au début de la semaine prochaine, avec un vote sur l'accord préliminaire vers le milieu de la semaine.

"D'une manière générale, nous ne sommes pas totalement satisfaits du contrat proposé, mais nous sommes heureux du fait que plusieurs questions importantes que l'entreprise tentait de supprimer soient toujours d'actualité", a déclaré Lillie. "Nous conservons la plupart des dispositions qui sont au cœur des valeurs syndicales".

Ces dispositions concernent l'ancienneté, ce qui permet aux salariés ayant le plus d'ancienneté d'accepter des emplois disponibles plus favorables, le maintien d'un régime de droit à la retraite déterminé pour les travailleurs et travailleuses en exercice, les soins médicaux pour les retraités qui bénéficient du même régime de droit à la retraite, et le maintien du paiement des heures supplémentaires après huit ou douze heures par jour, le personnel de Honeywell à Metropolis travaillant en équipe postée de huit ou douze heures.

Une autre disposition importante maintenue concerne le supplément salarial de 50 pour cent pour le sixième jour consécutif de travail dans la semaine, et le doublement pour le septième jour. (voir l'information publiée par l'ICEM au début du mois)

En ce qui concerne les salaires, la proposition ne prévoit pas d'augmentation pour la première  année du contrat, 1 pour cent au 15 août 2012 et 2 pour cent au 15 août 2013. Il convient de noter que dès le début du lock-out, la section syndicale 7-669 avait proposé un gel des salaires et le maintien de toutes les clauses et conditions du contrat triennal précédent, mais que l'entreprise cherchait à supprimer de nombreux avantages et des dispositions de protection syndicale.

Dans l'accord proposé, le personnel nouvellement embauché va tomber dans un mécanisme de fonds de capital-investissement au lieu d'un fonds de pension de retraite à prestations du type 'AlliedSignal Pension Benefit Thrift Fund', et les travailleurs et travailleuses bénéficiant d'un congé dans le cadre de la loi américaine sur le congé familial et médical (US Family and Medical Leave Act) devront prendre ce congé simultanément avec leurs congés payés. Quelques emplois de gardien de locaux et de blanchisserie seront sous-traités, et le plus inquiétant, sur un lieu de travail aussi dangereux, est qu'un poste unique d'opérateur chargé de la sécurité sera sous-traité. Le titulaire de ce poste a la responsabilité de maintenir tous les équipements de sécurité dans toute l'usine en état de marche, comme les extincteurs, les appareils respiratoires de secours et autres équipements de sécurité.

Selon Lillie, 150 salariés suivront à nouveau le 15 août une formation et une réorientation obligatoires selon la commission américaine de réglementation nucléaire (US Nuclear Regulatory Commission), 40 autres deux semaines après, et le personnel restant deux semaines plus tard. Quand les membres qualifiés et expérimentés de l'USW auront tous repris le travail, 220 salariés composeront la main-d'œuvre syndiquée.

"La section syndicale 7-669 est très reconnaissante de l'énorme soutien reçu de la part de syndicats, de membres de la communauté et de bien d'autres encore, au cours de ce long lock-out", a déclaré Lillie. "Les dons, le soutien international, et la reconnaissance de beaucoup, ici et à l'étranger, sur ce auquel nous avons été confrontés, ne seront jamais oubliés".