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Le syndicat de Honda poursuit la lutte au Mexique

23 septembre, 2011Début septembre, les travailleurs et travailleuses de Honda au Mexique ont obtenu la reconnaissance juridique leur permettant d'enregistrer leur syndicat STUHM (Sindicato de Trabajadores Unidos de la Honda de Mexico). L'entreprise s'oppose à cette organisation et lui préfère le syndicat de protection qui a permis de bloquer pendant 26 ans la création de syndicats indépendants à l'usine Honda située dans l'État de Jalisco, Mexique. Les salariés de Honda dénoncent maintenant la répression et l'intimidation constantes du personnel pour s'opposer au syndicat et aux personnes qui veulent y adhérer.

MEXIQUE: Le syndicat STUHM, Sindicato de Trabajadores Unidos de Honda de México (syndicat unifié des travailleurs de Honda au Mexique) se bat pour obtenir sa reconnaissance officielle depuis sa création en 2009. Les mauvaises conditions de travail, le harcèlement, les bas salaires et l'absence d'un véritable syndicat pour défendre les intérêts des 2.200 travailleurs et travailleuses ont été les éléments déterminants de cette lutte, qui s'est soldée par le licenciement de quatre jeunes responsables syndicaux.

Le 28 janvier, le tribunal du travail de district a décidé que le ministre du Travail devait accéder à la demande d'enregistrement du STUHM. L'entreprise a contesté cette décision qui a été confirmée par la justice le 18 août. José Luis Solorio Alcalá, secrétaire général du STUHM, a déclaré que l'enregistrement du syndicat a été systématiquement refusé, notamment par des embûches et des pratiques illégales et malhonnêtes. Pour le STUHM, la décision du tribunal est une victoire historique pour la classe ouvrière de Jalisco car pour la première fois, un syndicat indépendant obtient sa reconnaissance dans cet État du Mexique.

En dépit de la décision récente du tribunal sur l'enregistrement du syndicat, Honda a de nouveau licencié deux salariés le 6 septembre; José Lamas et Héver Gallardo, après qu'ils eurent admis ouvertement être membres du STUHM. Ces deux salariés travaillaient depuis plus de cinq ans à l'usine Honda où ils voulaient exercer leur droit légitime de se syndiquer. La direction locale continue de harceler et d'intimider plusieurs autres salariés, tout en cherchant à les corrompre en leur promettant des avantages financiers s'ils signent une lettre dans laquelle ils renoncent à leur adhésion au STUHM.

Le STUHM poursuit sa politique de syndicalisation et de défense des droits dans le travail, et revendique une hausse générale de 30 pour cent des salaires pour tous les salariés. Honda verse les salaires les plus bas du secteur, mille pesos en moyenne par semaine (72 USD) pour les travailleurs qualifiés, les "salaires les plus misérables de l'industrie automobile".

"Nous voulons seulement échapper à la misère qui est le lot de la majorité des travailleurs et travailleuses" écrit le STUHM dans un communiqué officiel.