29 mars, 2012Le 23 mars, les syndicats du Kirghizistan ont tenu une réunion contre l'adoption à la hâte du nouveau Code du Travail, qui porte atteinte aux droits des travailleurs et travailleuses. Grâce à la position résolue des syndicats, soutenue par des pressions internationales, l'adoption du nouveau Code du Travail du Kirghizistan a été reportée au 1er juin.
KIRGHIZISTAN: Le 23 mars, les syndicats du Kirghizistan ont tenu une réunion de protestation à Bishkek, devant la Maison du gouvernement, contre l'adoption à la hâte du nouveau Code du Travail qui limite considérablement les droits des travailleurs et travailleuses et les droits syndicaux. Après des négociations avec les représentants des syndicats, dont le syndicat des mineurs et des métallurgistes du Kirghizistan (MMTUK) affilié à la FIOM, l'examen du nouveau Code du Travail est prolongé jusqu'au 1er juin.
Le gouvernement avait annoncé précédemment qu'il adopterait le nouveau Code du Travail le 23 mars, bien que le projet de loi n'eût été soumis à l'examen public que le 9 mars, alors que conformément à la législation nationale, le délai ne doit pas être inférieur à un mois.
"Après des appels, des commentaires et des propositions transmis au gouvernement et au ministère de l'Économie par des collectifs ouvriers, des organisations syndicales, des fédérations, des syndicats internationaux, la Confédérations syndicale internationale et d'autres organisations, la décision concernant la question a été reportée au 7 avril", a déclaré Eldar Tadjibaev, président du MMTUK.
La FIOM et l'ICEM ont envoyé une lettre conjointe au Premier ministre du Kirghizistan Omurbek Babanov en lui demandant instamment de ne pas prendre de décision sur le projet de loi sans consultation préalable des syndicats.
"Le 23 mars, après la tenue d'une réunion de protestation et des négociations avec des représentants des autorités, l'examen du projet de loi a été prolongé jusqu'au 1er juin", a ajouté Eldar Tadjibaev. Le groupe de travail interministériel chargé du nouveau Code du Travail comprendra cinq représentants des syndicats, dont deux du MMTUK. La décision a également été prise de soumettre le texte du projet de loi à l'examen d'experts de l'Organisation internationale du Travail".