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La syndicalisation est la clé, affirment les syndicats de l'électronique

20 avril, 2010Les affiliés représentant les travailleurs et les travailleuses des TIC et des industries de l'électricité et de l'électronique à la conférence organisée par la FIOM sur le thème 'Syndicalisation, Droits syndicaux et Viabilité' ont accordé la priorité la plus grande à la syndicalisation, comme étant la meilleure façon de sauvegarder les droits des travailleurs et des travailleuses.

SINGAPOUR: La conférence de la FIOM pour les TIC et les industries de l'électricité et de l'électronique a permis à des syndicats de 15 pays de se rencontrer à Singapour pour examiner les principaux défis auxquels les syndicats sont confrontés. Avec l'industrie automobile, l'industrie électronique a été la plus durement touchée par la récente crise économique. Le gel des salaires et les réductions de la durée du travail se sont ajoutés aux pertes d'emploi, et les syndicats ont signalé que la crise a servi de prétexte à des entreprises pour imposer un changement structurel et accroître l'emploi précaire. Les entreprises multinationales poursuivent leur politique de délocalisation et déplacent leur production des pays à hauts salaires vers les pays à bas salaires, en exerçant une pression à la baisse sur les salaires et les conditions, ce qui provoque une augmentation de l'emploi précaire.

Les délégué(e)s ont décidé que les syndicats doivent continuer d'élaborer des stratégies de syndicalisation propres à différentes catégories de travailleurs, notamment les femmes et les jeunes, les non-manuels et les personnes occupant un emploi précaire. Tout en réaffirmant leur engagement à syndiquer le personnel de l'électronique, les délégué(e)s ont déclaré que le taux de syndicalisation dans l'industrie électronique demeure si faible que la syndicalisation doit rester la priorité absolue pour obtenir une amélioration des salaires et des conditions de travail, et limiter le développement continuel de l'emploi précaire.

Lors d'une réunion spéciale consacrée aux questions concernant la viabilité, des exposés ont été faits sur la santé et la sécurité, le changement climatique et le problème posé par le traitement des déchets électroniques. Les menaces sur la santé et la sécurité des travailleurs et des travailleuses sont toujours plus nombreuses dans l'industrie, notamment le stress, les lésions attribuables au travail répétitif, le bruit et l'exposition à des substances chimiques toxiques. Des dizaines de milliers de travailleurs et de travailleuses en Inde démontent manuellement des ordinateurs, en s'exposant aux toxines qu'ils contiennent, et sans avoir de protection suffisante. Sur une note plus positive, un exposé de la Fédération européenne des métallurgistes a indiqué le rôle clé que l'industrie électronique pourrait jouer dans le domaine du changement climatique en développant des programmes capables d'aider d'autres industries à réduire leurs émissions de carbone. À la fin de la réunion, les délégué(e)s ont été appelé(e)s à soutenir le lutte des travailleurs et des travailleuses de Samsung pour obliger l'entreprise à prendre la responsabilité de la mort par leucémie de membres de son personnel.

La responsabilité des entreprises multinationales pour les conditions de travail dans leurs chaînes d'approvisionnement a fait l'objet d'une discussion dans une réunion où ce sujet avait été abordé par CAFOD, une organisation non gouvernementale britannique qui a joué un rôle important en portant à l'attention du public les abus contre les droits du travail dans la production de matériels électroniques. Les délégué(e)s ont examiné la manière dont les syndicats et les ONG peuvent travailler ensemble en partageant l'information, en coordonnant leurs stratégies et en adoptant une position unifiée face aux entreprises, notamment sur la nécessité d'une reconnaissance de la liberté syndicale.

La conférence a eu l'occasion exceptionnelle d'entendre le Président du syndicat du secteur de l'électronique de la Fédération pan-chinoise des syndicats. C'était la première fois qu'un représentant de l'ACFTU assistait à une réunion sectorielle de la FIOM. Dong Xiubin a informé les délégué(e)s que les syndicats chinois considèrent comme étant de leur devoir d'amener les entreprises multinationales à reconnaître la réglementation du travail, à assurer la syndicalisation de leur personnel et à appliquer de façon stricte les normes du travail chinoises. La plus grande partie de la production dans l'électronique se trouve de nos jours en Chine.

Le texte des exposés présentés à la réunion et les documents de référence sont publiés sur le site de la FIOM.