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La semaine mondiale d'action contre Vale prend fin à Rio

23 avril, 2010Les syndicats qui réclament Justice chez Vale ont porté leur message jusqu'à l'Assemblée législative de l'État brésilien en demandant l'ouverture d'une enquête sur les pratiques commerciales moralement contestables de l'entreprise.

BRÉSIL/MONDE: Les syndicats représentant les travailleurs et les travailleuses de Vale dans le monde ont entrepris une action du 5 au 11 avril, alors qu'au Brésil des caravanes de syndicalistes et de partenaires de la société civile se dirigeaient vers Rio de Janeiro, en s'arrêtant en chemin pour mener des missions d'enquête dans les communautés touchées par Vale.

Les actions ont pris fin la semaine dernière avec une très importante conférence à Rio, où environ 80 organisations, mouvements sociaux et syndicats de 13 pays ont assisté à la "première réunion internationale des victimes de Vale" et remis un dossier au gouvernement brésilien en lui demandant de mener immédiatement une enquête sur les pratiques commerciales moralement contestables de Vale.

Les affiliés de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie et de la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM) ont soutenu l'appel pour la Justice chez Vale par des actions de solidarité sur des sites de production de Vale en Europe, en Indonésie, au Brésil et au Canada.

Des membres du personnel de Vale en grève au Canada, représentés par le syndicat United Steelworkers' (USW), participaient à la caravane et à la conférence. Rob Léveillé, qui appartenait à la délégation de l'USW, donne par écrit le récit de son expérience sur la route.

"Un fil commun court à travers toutes les histoires; alors que les menaces diffèrent suivant les endroits, les tactiques employées par Vale ont tendance à être les mêmes: semer de la désinformation (rumeurs, fausses divulgations par des courriels, commentaires sur des blogs), diviser la communauté (promesses de centres communautaires, d'emplois, de richesse pour tout le monde), agiter le drapeau (les Brésiliens patriotes doivent soutenir leur grande entreprise, les Canadiens veulent seulement bloquer le Brésil), manipuler le gouvernement (la police locale aide Vale, les hommes et femmes politiques parlent rarement de manière franche, des entorses dont faites aux lois pour convenir à ce 'client') et contrôler la presse (beaucoup de publicité, puissant département des communications)".

Le dossier détaillé des pratiques commerciales de Vale a été remis à l'Assemblée de l'État de Rio le dernier jour de la conférence. Le document de 70 pages décrit le scandale des droits du travail, des droits de la personne et de l'environnement chez Vale au Brésil et à l'étranger. Après la livraison du dossier, environ 150 personnes qui assistaient à la conférence ont demandé l'ouverture immédiate d'une enquête sur l'entreprise, et ont défilé de l'Assemblée législative de l'État de Rio de Janeiro jusqu'au siège mondial de Vale pour y manifester. Ces actions de solidarité ont eu lieu quelques semaines seulement avant la réunion des actionnaires de Vale prévue pour le 27 avril à Rio.

Des travailleurs et des travailleuses des sites de production de Vale au Canada sont en grève depuis neuf mois à la suite du refus du syndicat d'accepter des réductions très importantes des conditions. L'entreprise a embauché du personnel de remplacement pour briser la grève. En mars, la médiation qui a eu lieu entre le syndicat et l'entreprise a échoué. L'USW a présenté une plainte contre Vale pour refus de négocier de bonne foi.