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La FIOM veut mettre fin aux infractions aux droits syndicaux aux Philippines

6 octobre, 2010Après la tenue d'un atelier national de la FIOM sur la création de structures syndicales viables aux Philippines, une délégation restreinte de la FIOM a eu l'occasion de soulever la question des infractions aux droits de la personne et aux droits syndicaux avec le nouveau gouvernement Aquino

PHILIPPINES: La délégation qui se composait de Rob Johnston, directeur exécutif pour la politique industrielle de la FIOM, Glenn Thompson du syndicat australien des travailleurs de la fabrication industrielle (AMWU) et Arunasalam, représentant régional de la FIOM pour l'Asie du Sud-Est, a rencontré le 30 septembre, Hans Cacdac, sous-secrétaire d'État au ministère du Travail et de l'Emploi (DOLE). Au cours de la réunion, la délégation de la FIOM a insisté pour que le nouveau gouvernement mette un terme à l'augmentation des infractions aux droits syndicaux et aux droits de la personne qui a eu lieu sous le gouvernement précédent.

La FIOM a fait état de son inquiétude concernant les exécutions extrajudiciaires et le fait que la législation du travail et les pratiques en vigueur aux Philippines soient inférieures aux normes internationales du travail universellement acceptées, comme l'a noté le Comité exécutif de la FIOM en juin.

Le sous-secrétaire d'État Cacdac a répondu en présentant un plan de travail en 22 points, que le nouveau gouvernement espère adopter, pour améliorer notamment la protection des droits des travailleurs et travailleuses, et établir des mécanismes de dialogue social pour encourager un plus grand respect des droits du travail. Un exemple pourrait en être donné par le développement d'un conseil tripartite industriel ou sectoriel auquel les syndicats seraient associés.

En réponse, la FIOM a souligné le besoin pour DOLE de s'assurer du rôle actif joué par les syndicats et par la commission des droits de la personne dans ce processus. Les deux ont l'expérience des infractions aux droits syndicaux et seraient capables de s'assurer que le nouveau plan aborde les questions les plus pertinentes. Actuellement, la législation du travail en vigueur constitue un obstacle à la liberté syndicale, et certains investisseurs étrangers abusent de la situation en empêchant la formation de syndicats ou en causant du tort aux personnes qui adhèrent au syndicat. C'est en gardant cela à l'esprit que la délégation a demandé que DOLE examine la possibilité d'une formation dans les multinationales sur le respect des lois aux niveaux national et international.

Le sous-secrétaire d'État Cacdac a également déclaré que le gouvernement allait lancer une nouvelle campagne de rendement destinée à résoudre 98 pour cent des cas précédents toujours en suspens dans tous les ministères d'ici avril 2011.

La FIOM a soulevé la question de l'emploi précaire qui est le lot des travailleurs et travailleuses migrants aux Philippines, mais aussi celui de ses citoyens et citoyennes à l'étranger. Le sous-secrétaire d'État Cacdac a répondu que son gouvernement développe un réseau pour aider ses citoyens et citoyennes, notamment au Moyen-Orient et en Asie. Il a déclaré que le gouvernement va également encourager d'autres pays de la région à adopter une approche identique.

Pour conclure la réunion, Rob Johnston a déclaré: "Nous attendons avec impatience d'avoir la preuve que les réformes examinées ont permis d'assurer des droits de la personne et des droits syndicaux fondamentaux aux Philippines. La FIOM a pour objectif  de soutenir et de défendre les simples hommes et  femmes qui veulent adhérer à un syndicat sans éprouver de peur". 

Auparavant, un atelier national de la FIOM sur la création de structures syndicales viables aux Philippines avait eu lieu le 28 septembre. Trois syndicats philippins, MWAP, PMA et ALU Metal, qui ont demandé leur adhésion à la FIOM, ont participé à une réunion avec des représentants d'Australie, du Japon et d'Indonésie, membres du comité exécutif de la FIOM. Lors de cette réunion, les syndicats ont examiné des objectifs de syndicalisation, la formation dans le domaine de la négociation collective et la solidarité syndicale au niveau national.