1 juillet, 2011Au cours des derniers mois, les pressions exercées par le gouvernement sur la fédération des syndicats d'Ukraine (FTUU) et ses affiliés se sont considérablement accrues. Beaucoup de dirigeants syndicaux, parmi lesquels le président de la FTUU, Vasyl Hara, ont été convoqués dans les services du procureur. Le secrétaire général de la FIOM, Jyrki Raina, a écrit au président ukrainien, Victor Yanukovich, pour exiger l'arrêt immédiat de l'ingérence dans les affaires syndicales.
UKRAINE: Les syndicats ukrainiens signalent que les pressions exercées par le gouvernement sur la fédération des syndicats d'Ukraine (FTUU) et ses affiliés ont fortement augmentées au cours des derniers mois.
Plusieurs ministères ont créé des départements antisyndicaux spéciaux. Le 23 mai, la FTUU a reçu des services du procureur général l'ordre de ne pas traiter certaines questions le lendemain pendant la réunion du Présidium. La FTUU a également reçu de nombreuses lettres et de consignes pour lui demander de présenter des informations et des documents dans des délais déraisonnables. Dans certains cas, la FTUU a reçu l'ordre de présenter des informations sur des évènements qui n'avaient pas encore eu lieu. Il résulte des rapports reçus de la FTUU que cette situation a un impact négatif sur le travail de la fédération et de ses affiliés.
Le 3 juin, le président de la FTUU, Vasyl Hara, a été convoqué dans les services du procureur. Les vice-présidents de la FTUU, les dirigeants de plusieurs affiliés de la FTUU et d'autres responsables syndicaux ont également été convoqués dans les services du procureur.
Ces actions des autorités ukrainiennes enfreignent la législation ukrainienne et les normes internationales. La Confédération syndicale internationale¬¬ (CSI) et la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM) ont envoyé des lettres de protestation au président ukrainien Victor Yanukovich.
Le 21 juin, le secrétaire général de la FIOM, Jyrki Raina, a également écrit au président Yanukovich pour lui demander que cessent immédiatement les infractions à l'autonomie syndicale.
"Nous sommes profondément concernés par cette situation et vous demandons de mettre fin à ces infractions à l'autonomie syndicale, laquelle est garantie par la législation ukrainienne et les normes internationales reconnues par l'Ukraine", a écrit Raina.
Lire le texte intégral de la lettre au président ukrainien Victor Yanukovich.