26 février, 2010Le groupe de travail de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie sur le commerce, l'emploi et le développement examine l'impact social et économique des accords de libre-échange et les problèmes soulevés en matière de solidarité.
INDE: En raison de l'importance de plus en plus grande prise par les accords de libre-échange durant la crise des mécanismes multilatéraux, les syndicats doivent s'assurer que les accords bilatéraux ne deviennent pas un grand sujet de discorde et une cause de faiblesse chez les travailleurs/euses, a conclu à sa dernière réunion le groupe de travail de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie sur le commerce, l'emploi et le développement.
Réunis à New Delhi, Inde, du 10 au 12 février 2010, les membres du groupe de travail appartenant à toutes les régions ont demandé instamment à la FIOM et à ses affiliés d'intensifier les travaux réalisés en commun et de débattre dans la transparence de la possibilité de voir émerger des conflits d'intérêt liés aux accords de libre-échange entre des pays ou des secteurs, et de prévoir des consultations mutuelles entre les syndicats concernés.
Parmi divers exemples, un accord possible de libre-échange UE/Corée du Sud était considéré comme une étape potentielle dans la bonne direction, mais sans véritables instruments de contrôle et de mise en œuvre concernant les droits des travailleurs/euses. Des doutes sérieux sont exprimés au sujet des avantages d'un développement potentiel et des répercussions sur la démocratie en Corée du Sud avec une dégradation possible de la réglementation s'appliquant aux sociétés transnationales. Dans ce cas tout comme pour d'autres accords de libre-échange, le manque de transparence et de consultation des acteurs sociaux, ainsi que l'estimation claire d'un impact potentiel sur les emplois dans différentes industries et différents pays, notamment dans les secteurs à forte intensité de main-d'œuvre, sont considérés comme autant de risques majeurs qui nécessitent un engagement syndical beaucoup plus important.
Lors d'une table ronde organisée avec la présence du 'joint secretary' indien du commerce, la politique commerciale de l'Inde a fait l'objet d'un débat axé sur la main-d'œuvre où des préoccupations ont été exprimées sur la perte de bons emplois, alors que les emplois créés dans le secteur commercial, surtout du fait des mauvaises conditions rencontrées dans les zones franches d'exportation, ne peuvent guère favoriser un développement durable.
Le groupe de travail a rejeté à l'unanimité la possibilité d'une ratification par le Parlement européen d'un accord de libre-échange UE/Colombie, inacceptable au regard des résultats tragiques de la Colombie dans le domaine des droits de la personne et des droits syndicaux.
Un séminaire conjoint de la FIOM et de la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l'habillement et du cuir (FITTHC) a suivi la réunion du groupe de travail avec la participation de la direction des syndicats indiens qui recrutent des membres dans les secteurs de la métallurgie et du textile. L'impact de la libéralisation du commerce et des investissements dans les domaines de l'emploi, du développement et des droits des travailleurs/euses en Inde a fait l'objet d'une analyse. Des recommandations ont été approuvées qui portent sur une collaboration systématique et plus étroite entre les affiliés indiens des deux fédérations syndicales internationales et des organisations non gouvernementales pour exprimer conjointement les préoccupations des travailleurs/euses sur la politique commerciale de l'Inde.
Tous les exposés présentés par les participant(e)s à la réunion du groupe de travail sont indiqués ici sur la colonne de droite.
Réunis à New Delhi, Inde, du 10 au 12 février 2010, les membres du groupe de travail appartenant à toutes les régions ont demandé instamment à la FIOM et à ses affiliés d'intensifier les travaux réalisés en commun et de débattre dans la transparence de la possibilité de voir émerger des conflits d'intérêt liés aux accords de libre-échange entre des pays ou des secteurs, et de prévoir des consultations mutuelles entre les syndicats concernés.
Parmi divers exemples, un accord possible de libre-échange UE/Corée du Sud était considéré comme une étape potentielle dans la bonne direction, mais sans véritables instruments de contrôle et de mise en œuvre concernant les droits des travailleurs/euses. Des doutes sérieux sont exprimés au sujet des avantages d'un développement potentiel et des répercussions sur la démocratie en Corée du Sud avec une dégradation possible de la réglementation s'appliquant aux sociétés transnationales. Dans ce cas tout comme pour d'autres accords de libre-échange, le manque de transparence et de consultation des acteurs sociaux, ainsi que l'estimation claire d'un impact potentiel sur les emplois dans différentes industries et différents pays, notamment dans les secteurs à forte intensité de main-d'œuvre, sont considérés comme autant de risques majeurs qui nécessitent un engagement syndical beaucoup plus important.
Lors d'une table ronde organisée avec la présence du 'joint secretary' indien du commerce, la politique commerciale de l'Inde a fait l'objet d'un débat axé sur la main-d'œuvre où des préoccupations ont été exprimées sur la perte de bons emplois, alors que les emplois créés dans le secteur commercial, surtout du fait des mauvaises conditions rencontrées dans les zones franches d'exportation, ne peuvent guère favoriser un développement durable.
Le groupe de travail a rejeté à l'unanimité la possibilité d'une ratification par le Parlement européen d'un accord de libre-échange UE/Colombie, inacceptable au regard des résultats tragiques de la Colombie dans le domaine des droits de la personne et des droits syndicaux.
Un séminaire conjoint de la FIOM et de la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l'habillement et du cuir (FITTHC) a suivi la réunion du groupe de travail avec la participation de la direction des syndicats indiens qui recrutent des membres dans les secteurs de la métallurgie et du textile. L'impact de la libéralisation du commerce et des investissements dans les domaines de l'emploi, du développement et des droits des travailleurs/euses en Inde a fait l'objet d'une analyse. Des recommandations ont été approuvées qui portent sur une collaboration systématique et plus étroite entre les affiliés indiens des deux fédérations syndicales internationales et des organisations non gouvernementales pour exprimer conjointement les préoccupations des travailleurs/euses sur la politique commerciale de l'Inde.
Tous les exposés présentés par les participant(e)s à la réunion du groupe de travail sont indiqués ici sur la colonne de droite.