Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

La FEM, l'EMCEF et la FSESP condamnent le lock-out de Honeywell aux État-Unis

18 mai, 2011Les fédérations syndicales européennes expriment leur solidarité aux travailleurs et travailleuses de Honeywell victimes d'un lock-out aux États-Unis, par l'envoi d'une lettre au directeur général de l'entreprise pour exiger leur retour au travail et un accord complet avec United Steelworkers.

ÉTATS-UNIS: En exprimant leur profonde solidarité internationale, les fédérations syndicales européennes ont demandé au directeur général de Honeywell aux États-Unis de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à 11 mois de lock-out des membres de United Steelworker (USW) à l'usine de traitement d'uranium située à Metropolis, Illinois.

Dans une lettre en date du 12 mai, la Fédération européenne des métallurgistes (FEM), la Fédération européenne des syndicats des mines, de la chimie et de l'énergie (EMCEF) et la Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP) ont exprimé leurs préoccupations pour la sécurité dans l'usine à la suite des incidents qui ont eu lieu récemment. Les trois fédérations ont insisté sur l'importance d'un bon fonctionnement des installations nucléaires avec du personnel hautement qualifié et compétent. "Nous croyons que la sécurité dans l'usine s'est trouvée compromise à plusieurs reprises par la main-d'œuvre temporaire employée actuellement. Cette situation est inacceptable dans une industrie qui détient une telle responsabilité sociétale et environnementale", ont écrit les fédérations.

Le 10 mai, le comité d'entreprise européen de Honeywell a adopté une déclaration au nom des 30.000 travailleurs et travailleuses en Europe, dans laquelle il rappelle à l'entreprise ses responsabilités vis-à-vis de tous les salariés et des communautés dans lesquelles ils vivent, en déclarant: "Nous avons décidé de soutenir nos collègues de travail en utilisant tous les moyens possibles, et nous demandons la levée immédiate de ce lock-out et le retour de tous les salariés dans leur usine, sans aucunes représailles et avec le plein accord de leur syndicat United Steelworkers."

Honeywell avait décidé le lock-out du personnel syndiqué le 28 juin 2010, lors d'un conflit sur le refus des travailleurs et travailleuses d'accepter la proposition de l'entreprise portant sur la cessation des soins médicaux pour les retraités, le retrait des plans de pension de retraite du personnel nouvellement embauché, et l'augmentation de la part des soins médicaux restant à la charge des travailleurs et travailleuses jusqu'à 8.500 USD par an.

L'usine Honeywell-Metropolis a fonctionné pendant le lock-out avec du personnel inexpérimenté, embauché sur une base temporaire, pour convertir l'uranium destiné à des réacteurs nucléaires commerciaux. Selon un rapport de l'USW publié au début du lock-out, jusqu'à 1,12 millions de livres (env. 1,016 millions de kg) d'acide fluorhydrique étaient employés à un moment dans les installations de Honeywell Metropolis. Honeywell a reconnu qu'une fuite de seulement 16 % de cette quantité d'acide fluorhydrique pouvait avoir des conséquences sur près de 128.000 personnes vivant dans un rayon de 25 miles (env. 40 km).

Les dirigeants de la section syndicale 7-669 de l'USW, John Paul Smith et Steven Lech, avec le directeur de district de l'USW, Dan Flippo, ont été accueillis en mai par le syndicat britannique Unite the Union en Europe. Ils ont eu des entretiens avec des membres du comité d'entreprise national en Allemagne et de fédérations syndicales européennes en Belgique, ainsi qu'avec des membres du comité d'entreprise européen de Honeywell à Bruxelles.

Pour tout renseignement complémentaire, se reporter aux sites Internet suivants:
USW - http://www.usw.org/media_center/news_articles?id=0772
FEM - http://www.emf-fem.org/Areas-of-work/Industrial-Policy/Activities/honeywell
ICEM - http://www.icem.org/en/3-Energy-Oil-and-Gas/4429-EMCEF-EMF-EPSU-Condemn-Honeywell-Lockout-in-US