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La commission mexicaine des droits de l'homme examine la première plainte sur le travail

23 janvier, 2012Vingt organisations syndicales et de défense des droits du travail ont présenté une plainte contre le conseil local de conciliation et d'arbitrage du district fédéral du Mexique.

MEXIQUE: Le 1er février, la commission des droits de l'homme du district fédéral du Mexique (CDHDF) va entamer l'examen d'une plainte présentée par vingt organisations syndicales et de défense des droits du travail à Mexico contre le conseil local de conciliation et d'arbitrage du district fédéral (JLCADF).

Luis Jiménez Bueno, troisième investigateur en chef chargé des questions relatives au travail, va procéder à l'examen de la plainte qui avait été présentée le 10 janvier.

Luis González Placencia, président de la CDHDF, assure qu'il y a eu des infractions graves aux droits du travail dans tout le district fédéral. Il maintient qu'il est nécessaire de procéder à une nouvelle analyse des instruments internationaux sur les droits du travail pour soutenir le travail réalisé par les commissions locales de défense des droits de l'homme du pays, qui ont depuis peu la tâche d'appliquer la directive complémentaire sur les droits du travail.

"Il est clair que le fait de travailler sans disposer de droits équivaut à une servitude, sinon à de l'esclavage. La protection des droits des travailleurs et travailleuses est un mécanisme qui permet de donner de la dignité au fait de travailler, qui est une chose que tout le monde pratique, et qui est à la base du fonctionnement de toute société", a-t-il affirmé.

Luis González Placencia a déclaré que la CDHDF va déterminer le bien-fondé de la plainte, qui sera examinée par le département des droits du travail de la CDHDF. Il a ajouté que la commission tiendra les requérants informés des progrès de cette affaire.

Manuel Fuentes Muñiz, président de l'association nationale des juristes démocratiques (Asociación Nacional de Abogados Democráticos), a précisé que la plainte comporte 23 pages pour exposer l'affaire contre le JLCADF, un bulletin d'informations de 44 pages sur le travail et une analyse des 323 nouvelles conditions exigées de la part des syndicats. Il a également expliqué que les droits qui auraient été enfreints sont les suivants: le droit de créer un syndicat, le droit à la garantie juridique, le droit à la légalité, l'accès à la justice, le statut juridique et la non-discrimination.

Parmi les signataires de la plainte, nous trouvons les organisations syndicales suivantes: Sindicato Único de Trabajadores de la Universidad de la Ciudad de México (travailleurs/euses de l'université); Sindicato Nacional de Trabajadores de Lavanderías, Tintorerías y Hospitales (travailleurs/euses de la blanchisserie, du nettoyage à sec et des hôpitaux), Sindicato Nacional del Transporte de Pasajeros del Distrito Federal (travailleurs/euses des transports public), Sindicato Único de Trabajadores del Instituto de Educación Media Superior del Distrito Federal (syndicat des travailleurs/euses de l'Institut d'éducation supérieure), Frente Auténtico del Trabajo (Front authentique du travail), Sindicato Nacional de Trabajadores de Elevadores (travailleurs/euses des ascenseurs) et Sindicato de Trabajadores de Casas Comerciales, Oficinas, Expendios, Similares y Conexos (travailleurs/euses des magasins et des bureaux).    

La plainte bénéficie également du soutien des syndicats suivants: Sindicato de Trabajadores del Instituto Nacional de Capacitación Agropecuaria (travailleurs/euses de l'institut national de formation agricole), Sindicato de Trabajadores de la Industria Metálica, Acero, Hierro (métallurgistes), Sindicato de Trabajadores de la Industria del Acero y Derivados (travailleurs/euses de l'acier); Sindicato Nacional de Trabajadores de la Costura (travailleurs/euses de la couture) et Sindicato Nacional de la Industria Textil (travailleurs/euses du textile).

Les organisations qui soutiennent la plainte sont les suivantes: Alianza de Tranviarios de México (travailleurs/euses des tramways), Asesoría Legal (conseils juridiques), ANAD, Campaña contra los Contratos Colectivos de Protección Patronal (campagne contre les contrats de protection), Centro de Acción y Reflexión Laboral (centre d'action et de débat sur le travail), Centro de Investigación Laboral y Asesoría Sindical (centre de recherche sur le travail et de conseils syndicaux), Confederación Regional Obrera (confédération régionale des travailleurs/euses), Sindicato Mexicano de Electricistas (travailleurs/euses de l'industrie électrique), Sindicato de la Unión Nacional de IEMS, Sindicato de Telefonistas de la República Mexicana (travailleurs/euses du téléphone); Unión Nacional de Técnicos y Profesionistas Petroleros (travailleurs/euses techniques et professionnels de l'industrie pétrolière) et Unión Nacional de Trabajadores (syndicat national des travailleurs/euses).