1 juin, 2012Quelque 6.000 délégué(e)s représentant les travailleurs/euses, les employeurs et les gouvernements se rendent chaque année à l'Organisation internationale du Travail pour débattre des normes internationales du travail, de l'application des recommandations et des conventions de l'OIT, et pour examiner la manière dont l'organisme tripartite pourrait améliorer les droits des travailleurs et travailleuses partout dans le monde.
GENÈVE: La Conférence internationale du Travail (CIT) a commencé ses travaux à Genève, Suisse, au siège de l'Organisation internationale du Travail des Nations unies. Les questions débattues concernent l'emploi des jeunes, les seuils de protection sociale, et l'application des principes fondamentaux et des droits des travailleurs et travailleuses.
La Commission de l'application des normes est une commission permanente qui se réunit chaque année pour examiner des cas spécifiques identifiés par les travailleurs et les employeurs sur l'application des conventions de l'OIT.
Une liste de 25 cas prioritaires identifiés par le groupe des travailleurs, en consultation avec des syndicats et des centrales syndicales nationales, fait actuellement l'objet d'un examen avec le groupe des employeurs. Les délégué(e)s espèrent aboutir à un accord le 31 mai sur une liste finale. Au cours des deux prochaines semaines, ces cas seront examinés par le comité tripartite.
La liste proposée par le groupe des travailleurs concerne les pays suivants: la Biélorussie, la Colombie, Fidji, le Swaziland, le Zimbabwe, l'Indonésie et la Turquie pour la convention 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical; les Philippines pour la convention 182 sur les pires formes de travail des enfants; le Mexique pour la convention 155 sur la sécurité et la santé des travailleurs (dans les mines); et la Corée pour la convention 111 sur la discrimination (emploi et profession).
Ces cas se basent sur les résultats des travaux de la Commission d'experts de l'OIT pour l'application des conventions et des normes. Les experts publient chaque année un rapport qui examine la conformité des gouvernements aux conventions qu'ils ont ratifiées. Le rapport intégral se trouve ici: http://www.ilo.org/global/standards/WCMS_175675/lang--en/index.htm (en anglais, en français et en espagnol).
Le cas de la Corée présente un intérêt particulier cette année, les experts ayant identifié une discrimination contre des travailleurs et travailleuses sur la base du statut d'emploi, en infraction avec la convention 111. L'OIT reconnaît rarement ce type de discrimination, et si le cas est examiné par la Commission, il pourra donner lieu à un débat animé.
La Conférence examinera également l'application de la déclaration de 2008 de l'OIT sur la justice sociale pour une mondialisation juste, et les conclusions d'un rapport ayant pour titre : Principes et droits fondamentaux au travail: Traduire l'engagement en action. L'une des questions à considérer dans ce débat est le niveau à partir duquel l'emploi précaire compromet les droits des travailleurs et travailleuses à la liberté syndicale et à la négociation collective, et l'action que l'OIT devrait entreprendre pour s'attaquer à ce problème.
Pour tout renseignement complémentaire sur la Conférence internationale du Travail et sur les débats en cours, cliquer sur: http://www.ilo.org/ilc/ILCSessions/101stSession/lang--en/index.htm
La conférence se déroule du 30 mai au 15 juin.