18 septembre, 2010Les deux semaines de grève nationale dans l'industrie automobile ont pris fin avec l'accord obtenu par le syndicat national des métallurgistes d'Afrique du Sud (Numsa) dans ses négociations avec les employeurs.
AFRIQUE DU SUD: Numsa, qui représente au niveau national 70.000 salariés employés dans des garages, des ateliers de réparation, chez des concessionnaires et dans le commerce des pièces détachées, a déclaré que les travailleurs et les travailleuses paient actuellement le prix de la crise économique mondiale du système capitaliste avec des mises à pied de courte durée et temporaires, et un recours à des intermédiaires pour l'embauche de personnel, tout en faisant face à une hausse du coût des biens et des services de base.
Dans l'impossibilité de parvenir à un accord avec les employeurs après quatre mois de négociations, les travailleurs et les travailleuses s'étaient mis en grève le 1er septembre 2010. Le porte-parole national de Numsa, Castro Ngobese, avait déclaré: "Notre grève a lieu alors que nous sommes confrontés à un degré élevé d'intimidations, de provocations, de menaces de licenciement et de sévices infligés à nos membres. Nos membres qui, par milliers, vont comparaître en jugement dans tout le pays, défendront la juste et noble cause de leur lutte pour des salaires décents".
Quand le syndicat est retourné à la table des négociations, Numsa est resté ferme sur trois principes: l'accord sectoriel actuellement en vigueur ne doit en aucune façon être revu à la baisse, le nouvel accord ne doit pas être moins favorable que l'accord actuel, et les hausses salariales garanties doivent être obtenues.
Les parties présentes aux négociations ont également convenu de prendre les premières mesures concrètes vers l'élimination progressive des intermédiaires pour l'embauche de personnel dans l'industrie, et de créer un forum de politique industrielle chargé de traiter des problèmes de viabilité dans l'industrie automobile et de son avenir.
Toutes les questions importantes en suspens ont été renvoyées à une commission de conciliation, de médiation et d'arbitrage (CCMA) à l'exception de celles relatives au secteur des stations-service. Numsa abordera la question des mauvaises conditions de travail et des salaires de misère dans les stations-service dans le cadre d'une structure tripartite mise en place pour traiter de ces questions.
Pour un compte rendu plus détaillé de la grève et des négociations, voir la déclaration de Numsa sur le site de la FIOM qui se trouve ici.