19 novembre, 2010Le syndicat italien des métallurgistes FIM-CISL publie une analyse préliminaire des conditions de travail dans les sociétés transnationales italiennes qui mènent des activités dans la province du Guangdong, Chine.
ITALIE: Le syndicat italien des métallurgistes FIM-CISL publie une analyse préliminaire des conditions de travail dans les sociétés transnationales italiennes qui mènent des activités dans la province du Guangdong, Chine.
Le rapport qui est disponible en anglais et en italien est le résultat d'un travail en commun du FIM-CISL et d'ISCOS (Institut des syndicats pour le développement de la coopération) en collaboration avec une institution indépendante chinoise (Ico) qui mené une enquête sur les conditions de travail et les conditions syndicales dans dix sociétés transnationales d'ingénierie mécanique qui mènent des activités dans le Guangdong sous le contrôle des sociétés mères italiennes.
Cette année, la couverture médiatique a été importante dans le monde sur la situation scandaleuse causée par les suicides dans les deux usines Foxconn à Shenzhen et par une vague de grèves chez Honda à Foshan avec la participation d'au moins 70.000 travailleurs et travailleuses chinois/es dans 73 entreprises du Guangdong, indigné(e)s de leurs mauvaises conditions de travail et de leurs bas salaires.
FIM-CISL a décidé de connaître les conditions de travail dans les entreprises géantes italiennes menant des activités en Chine, comme Piaggio, ST Microelectronic, le groupe Fiat Magneti Marelli, les filiales de Cogne, De Longhi, et plusieurs entreprises de taille moyenne comme Bottero, Compel, Megadyne, Sacmi Ceramic Machinery, Somacis, Util Auto Parts, présentes en Chine qui ne sont peut-être pas très connues en Italie mais qui ont cependant une stature internationale.
Selon le rapport publié après les grèves, le gouvernement provincial a présenté deux projets de loi sur des dispositions concernant la gestion démocratique des entreprises dans le Guangdong et sur des dispositions concernant la négociation collective. Malheureusement, lit-on dans le rapport, "aucune de ces dispositions fera l'objet d'un débat et sera approuvée dans un avenir proche, en raison des pressions exercées par les sociétés transnationales possédant des installations de production dans cette province de la Chine".
Le rapport en arrive à la conclusion valable non seulement pour les syndicats italiens mais aussi pour d'autres syndicats, que "chaque syndicat a pour tâche fondamentale de poursuivre l'action engagée et de prendre une décision concernant les sociétés transnationales qui mènent des activités en Chine et qui profitent d'un "régime" qui suspend les droits fondamentaux du travail comme le droit de se syndiquer et de négocier collectivement".
Un résumé des données recueillies est disponible dans une présentation des conditions de travail publiée en anglais et en italien. Le syndicat prépare une version plus complète du rapport qui sera publiée dans les prochains mois.