Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Des dirigeants syndicaux de Ssangyong Motor restent en prison

26 août, 2010À la suite d'un recours en appel du KMWU, affilié à la FIOM, la Haute Cour de Séoul a remis en liberté 21 syndicalistes, mais trois dirigeants syndicaux sont toujours emprisonnés.

CORÉE: Selon des informations reçues le 9 août 2010 du syndicat coréen des métallurgistes (KMWU), affilié à la FIOM, à la suite d'un recours en appel du KMWU, la Haute Cour de Séoul a décidé de réduire de quatre à trois ans la peine d'emprisonnement de M. Han Sang-kyun, ancien président du syndicat KMWU de Ssangyong Motor Company.

Le tribunal a remis en liberté 21 autres syndicalistes emprisonnés pour les mêmes motifs. Mais ils ont été libérés tout en restant condamnés à des peines de trois ou quatre ans de prison, ce qui signifie en pratique qu'ils sont traités comme des criminels condamnés en justice. En cas d'arrestation avant la fin de cette période, ils devront retourner en prison pour purger leur peine, ce qui a inévitablement comme résultat de restreindre gravement leur activité syndicale.

M. Kwon Sun-man, l'un des vice-présidents du KMWU, sera relâché en octobre, tandis M. Kim Hyuk, membre du comité exécutif du KMWU, continue de purger une peine de trois ans d'emprisonnement.

La FIOM a rendu compte il y a un an des 77 jours de grève des membres du KMWU chez Ssangyong Motor en réponse à la décision prise par l'entreprise, en infraction avec la convention collective en vigueur, de licencier massivement du personnel sans en aviser le syndicat. Plus tard, cette année-là en août, la direction de Ssangyong Motor a rompu les négociations et demandé à la police anti-émeute d'occuper par la force l'atelier de peinture de l'usine où les travailleurs faisaient grève sur le tas depuis mai 2009.

Le traitement inhumain et l'assaut mené contre 700 travailleurs de l'automobile en grève sur le tas chez Ssangyong Motor a choqué le monde et provoqué un tollé d'Amnesty International, de l'Organisation internationale du Travail (OIT) et de syndicats internationaux qui ont organisé des manifestations devant des concessionnaires de Ssangyong et des ambassades de Corée à travers le monde.