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Au Brésil, l'absence du syndicat local à une réunion sur un site d'ArcelorMittal pose un problème

6 avril, 2011Bien que les normes de santé et de sécurité soient élevées sur le site, les relations entre la direction et le syndical local CNM-CUT à Tubarao, sur le site d'ArcelorMittal à Vitória, Brésil, ont besoin d'être améliorées.

BRÉSIL: Le Comité mondial paritaire de santé et de sécurité d'ArcelorMittal (JGHSC) s'est réuni les 28 et 29 mars à l'aciérie de Tubarao à Vitória. L'usine produit 7,5 millions de tonnes d'acier et emploie 4.870 salariés embauchés directement. Les normes de sécurité dans l'usine sont très élevées, mais les relations avec les salariés et notamment l'engagement avec le syndicat local CNM-CUT sont des domaines qui nécessitent une amélioration.

Les mauvaises relations avec le syndicat ont été démontrées quand il est devenu évident que dans une salle avec 50 participant(e)s à l'ouverture d'une séance plénière avec le JGHSC, aucun représentant du syndicat local n'était présent. C'était la première fois qu'une telle situation se présentait au cours d'une visite du JGHSC. Il y a généralement à la suite d'une séance plénière deux séances en atelier: l'une pour la direction et l'autre pour le syndicat. Après une intervention du JGHSC, le syndicat local a finalement été invité à prendre part à la séance en atelier du syndicat. Les représentants du  CNM-CUT sur le site avait auparavant participé à la création du réseau syndical latino-américain d'ArcelorMittal.

Les questions identifiées par le syndicat local concernaient la mauvaise relation avec la direction et un manque de coopération. Le CNM-CUT a également reconnu la nécessité de syndiquer davantage de salariés dans l'usine car actuellement le taux de syndicalisation est d'environ six pour cent. L'usine avait à un moment un taux de syndicalisation de 85 pour cent, mais la privatisation en 1992 et le conflit entre le syndicat et la direction ont occasionné cette baisse.

Tony Murphy de la Fédération européenne des métallurgistes a déclaré: "Si M. Mittal cherchait à réaliser un investissement de capitaux sur la base de ses relations avec les salariés, ce site serait tout en bas de la liste. Je demande instamment à la direction et au syndicat de Tubarao de se rendre ensemble à Acindar en Argentine pour y recevoir une formation sur un site de référence".

Le JGHSC s'est ensuite rendu dans plusieurs locaux sur le site, notamment à l'atelier de préparation de l'acier, au haut fourneau et aux batteries de fours à coke. Les normes de sécurité durant la visite étaient élevées et en particulier la gestion interne dans toute l'usine était très bonne. Les pratiques optimales identifiées concernaient l'emploi de la signalisation, l'utilisation générale d'un équipement de protection individuelle et les conditions dans les salles de commande. Les domaines demandant des améliorations portent sur la réduction du nombre de contractuels employés sur le site, qui totalisent près de 50 pour cent de la main-d'œuvre. La fréquence et le taux d'accidents chez les contractuels sont beaucoup plus élevés que chez les salariés embauchés directement.

Rob Johnston, directeur exécutif de la FIOM, a fait le commentaire suivant: "Tubarao possède tous les ingrédients d'un site de référence pour ArcelorMittal, mais il n'y parviendra pas à moins que le syndicat et la direction trouvent la manière de travailler ensemble de façon constructive. Le syndicat local a fait une offre de dialogue lors de notre visite et je demande à la direction de répondre à cette offre".