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Arrestation de militants syndicaux après les élections en Biélorussie

13 janvier, 2011Dans la soirée du 19 décembre, des manifestations massives ont eu lieu à Minsk. Quatre syndicalistes ont été arrêtés. La FIOM exige la mise en liberté immédiate de Michael Kovalkov, Alexei Kovun, Vladimir Sergeev et Alexander Tysevich, et la fin des infractions aux droits fondamentaux de la personne en Biélorussie.

BIÉLORUSSIE: Les élections présidentielles qui ont eu lieu le 19 décembre en Biélorussie, ont été remportées pour la quatrième fois par Alexandre Lukachenko. Des militants des affiliés biélorusses de la FIOM, le syndicat de l'industrie de la radio (REP) et le syndicat libre des métallurgistes (SPM) qui ont participé au déroulement du scrutin en qualité d'observateurs, ont signalé de nombreuses infractions.

Dans la même soirée, les manifestations massives qui se déroulaient à Minsk ont été brutalement réprimées par la police anti-émeute. Le président du syndicat libre de Biélorussie (UPB), Michael Kavalkou, le militant du syndicat libre biélorusse SPB, Alex Kovun, le militant du SPM, Vladimir Sergeev, et un militant du REP, Alexander Tysevich, ont été arrêtés.

"Nous sommes indignés par l'usage d'une force excessive contre des manifestants qui défilent dans le calme. Il est inexcusable que les forces de sécurité attaquent et matraquent des gens sans armes et des candidats à la présidentielle", peut-on lire dans le communiqué du REP.

"Les membres du conseil et les simples adhérent(e)s du SPM sont indignés par la brutalité de la répression par les autorités d'une action de citoyens et de citoyennes se déroulant dans le calme pour défendre seulement leur droit constitutionnel de liberté d'expression. Ils exigent l'ouverture d'une enquête sur des actes d'une brutalité inappropriée des forces de sécurité contre des manifestants qui défilaient dans le calme", déclare le SPM.

Le 22 décembre, la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie a écrit à Lukachenko pour lui demander de relâcher immédiatement les militants syndicaux arrêtés.

"Votre régime a une fois de plus démontré son caractère antidémocratique et son mépris total des droits et libertés fondamentaux de ses citoyens et citoyennes, lesquels sont pourtant gravés dans la Constitution biélorusse, y compris le droit d'exprimer publiquement une opinion concernant le déroulement et le résultat d'une élection".

"Nous exigeons la mise en liberté immédiate de toutes les personnes détenues, et une enquête publique sur les incidents. Nous devons nous assurer que l'Union européenne et l'Organisation internationale du Travail (OIT) prennent connaissance de ces attaques scandaleuses qui ont été largement rapportées par les médias en Europe" indique-t-on dans la lettre de la FIOM.
Les documents suivants ont publiés sur le site de la FIOM:

  • Communiqué du Conseil national du REP  
  • Communiqué du SPM
  • Communiqué du Conseil du Congrès biélorusse des syndicats démocratiques (BKDP);
  • Lettre de la FIOM à Alexandre Lukachenko.

MISE À JOUR: À la date du 12 janvier 2011, tous les militants mentionnés ci-dessus avaient été relâchés, mais la répression se poursuit contre les membres des équipes des candidats de l'opposition et les candidats eux-mêmes.