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USO, le syndicat des travailleurs de l’industrie du pétrole a conclu un nouvel accord avec Ecopetrol

24 août, 2009

Union Sindical Obrera de la Industria del Petroleo (USO), le syndicat des travailleurs de l’industrie du pétrole affilié à l’ICEM, a négocié une nouvelle convention collective avec le groupe public Ecopetrol. La durée de négociation a été prolongée de 20 jours et a expiré le samedi 22 août. Au cours des 24 dernières heures de ces 40 jours de pourparlers, les négociateurs ont travaillé sans relâche. Une nouvelle convention collective pour la période 2009 – 2014, avec entrée en vigueur rétroactive le 1er juillet 2009, a été adoptée. Cette convention s’appliquera à tous les salariés d’Ecopetrol, ainsi qu’au personnel des entreprises sous-traitantes travaillant pour le compte d’Ecopetrol.

Les principales revendications syndicales ont porté sur la prise en charge des soins de santé pour les familles des travailleurs temporaires, la réintégration des salariés qui ont perdu leur emploi à cause de leurs activités syndicales, l’opposition aux bases militaires nord-américaines dans le pays, des grilles de rémunération plus importantes, la reconnaissance d’un salaire conventionnel pour toutes les activités du secteur, la réglementation du travail chez Ecopetrol et sur des questions liées aux droits humains et syndicaux.


USO a obtenu gain de cause pour tout ce qui concerne les questions de santé, d’éducation, de logement et d’hygiène sur le lieu de travail. Les familles des travailleurs temporaires auront accès aux soins de santé du groupe, à condition que les travailleurs soient employés durant une période d’au moins six mois.

Des progrès notoires ont été réalisés sur le plan salarial. Ainsi, les salaires de base augmenteront entre 6,87 et 18,74 %, en fonction des catégories. Tous les salaires augmenteront progressivement d’environ 1 % par année durant les cinq années restantes de la convention.

La convention collective prévoit aussi que le groupe appuie des activités sportives ou de loisirs pour les salariés et leurs familles. Ainsi, des clubs et autres associations devraient bénéficier d’aides financières, le groupe prenant en charge 80 % des cotisations de membres.

 

Le syndicat tenait réellement à conclure une convention pour résoudre le conflit. Le message des dirigeants d’USO fut néanmoins très clair. « Si aucun accord n’est conclu, la production s’arrêtera » rappela Moises Baron Cardenas, le président d’USO Barrancabermeja.

Comme nous l’avions déjà évoqué dans l’édition InBrief 135, les premiers jours des négociations furent émaillés de violences et d’actes d’intimidation. Le 17 juillet, la police anti-émeutes a attaqué des travailleurs de la raffinerie de Barrancabermeja au gaz lacrymogène, avec des balles en caoutchouc et des grenades incapacitantes. Deux manifestants furent gravement blessés et la police a arrêté deux travailleurs. Ces événements se sont produits deux jours après l’ouverture des négociations. L’USO a suspendu les pourparlers pour se concentrer sur les soins à dispenser aux blessés et obtenir la libération des détenus. Germàn Osman, le Président de l’USO, a condamné cette attaque.