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Une réunion sur le thème de la Convention 176 de l'OIT au Pérou

10 octobre, 2011

Un atelier tripartite régional sur l'amélioration de la sécurité et la santé dans les mines s'est tenu à Lima (Pérou) les 26-27 septembre, avec des participants d'Argentine, de Bolivie, du Brésil, du Chili, de Colombie, du Pérou et du Mexique. Les participants ont étudié en détail la Convention 176 de l'OIT pour conclure à la nécessité de sa ratification et de son application en bonne et due forme. Les orateurs étaient le Responsable des mines de l'ICEM, Glen Mpufane, et le Responsable de la santé, la sécurité et la durabilité, Brian Kohler.

Le Pérou abonde de ressources naturelles et est un des 25 pays à avoir ratifié cette importante convention. La constitution reconnaît aux Péruviens le droit de protéger leur santé, y compris au travail. Dans son exposé, le ministre adjoint péruvien du Travail, Pablo Checa, a rappelé l'importance de la Convention 176 de l'OIT. Pourtant, le Pérou est un exemple édifiant de l'importance d'une application effective de la Convention 176 et de la Recommandation 183 faisant suite à sa ratification. Les dernières études en date indiquent des carences persistantes dans la santé et la sécurité dans les mines et beaucoup reste à faire pour implanter une culture de la prévention au Pérou.

Cette réunion a bien illustré les problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs précaires et les mineurs du secteur informel, exposés à de nombreux risques pour la santé et la sécurité, et pas seulement à des accidents mais aussi à des maladies préoccupantes.

Martin Hahn, du BIT, qui présidait la réunion, a essayé avec d'autres de réunir un consensus sur des textes de recommandations. L'adoption d'une résolution appelant à la ratification de la Convention 176 de l'OIT a été bloquée par une poignée de participants à l'initiative du représentant des employeurs de Colombie. Du côté de l'ICEM, Glen Mpufane et Brian Kohler ont vivement déploré l'absence de conclusions fermes. Les représentants des employeurs n'ont pas souscrit à une déclaration appelant à la ratification de la Convention 176 de l'OIT.

Comme tout résultat tangible était bloqué par le groupe des représentants des employeurs, les syndicats de mineurs ont rédigé une déclaration qu'ils ont présentée au Directeur régional de l'OIT et dans laquelle ils déclarent ce qui suit :
• Dans le contexte du renforcement des syndicats mondiaux, nos organisations feront tout pour renforcer l'unité syndicale des syndicats de mineurs de notre région
• Promouvoir la signature et la ratification par tous les pays d'Amérique latine et des Caraïbes de la Convention 176 de l'OIT sur la sécurité et la santé dans les mines
• Mettre fin à l'externalisation dans notre industrie et déclarer qu'il s'agit là d'un mécanisme d'insécurité de l'emploi
• Réduire les horaires de travail dans les métiers de la mine
• Soutenir le développement d'une exploitation minière à petite échelle réglementée
• Participer activement à la préparation des projets de lois dans chacun de nos pays
• Promouvoir des méthodes de production durables, qui permettent un développement durable respectueux de l’environnement et des communautés
• Enfin, proclamer que la liberté syndicale est un droit fondamental.