24 octobre, 2011
La grève qu'avaient entamée le 21 octobre 32.000 travailleurs de la métallurgie finlandais pourrait s'achever demain grâce à la nouvelle proposition qu'a déposée hier soir, 23 octobre, le Conciliateur national Esa Lonka. Notre affilié Ammattiliitto Pro, qui représente les travailleurs salariés de Finlande, et Metalliliitto, le syndicat des métallurgistes, vont étudier séparément la proposition dans la journée.
Vendredi dernier, les deux syndicats ont lancé une première vague d'actions de grève contre 45 firmes du secteur de la métallurgie et de l'ingénierie qui devait durer jusqu'au 7 novembre et être suivie d'une seconde vague contre 35 autres entreprises à cette date.
La nouvelle proposition d'Esa Lonka répond à la demande des syndicats pour un accord salarial pour les deux prochaines années tandis que le gouvernement devrait légiférer sur l'autre élément clé du conflit : un congé annuel de formation et d'éducation de trois jours que les employeurs voulaient soumettre à leur seul pouvoir discrétionnaire.
Le Conseil de Metalliliitto, composé de 38 membres, va étudier la proposition à 16 heures, aujourd'hui à Helsinki, tandis que le Comité exécutif d'Ammattiliitto Pro se réunira à 17 heures pour faire de même. Si tous deux l'acceptent, les 32.000 travailleurs – 25.000 ouvriers de la métallurgie et 7.000 adhérents d'Ammattiliitto Pro – reprendront le travail demain, 25 octobre.
Le principal point de désaccord portait sur une hausse des salaires de 4,3% pour deux ans, que les partenaires sociaux avaient acceptée le 13 octobre. Sous les auspices de la Fédération des industries de la technologie finlandaises, ou Teknologiateollisuus, les employeurs voulaient structurer cette hausse d'une manière telle que beaucoup de travailleurs de la métallurgie et de cols-blancs n'en auraient pas bénéficié intégralement. La proposition déposée par Esa Lonka hier soir, 23 octobre, prévoit de l'accorder à l'ensemble des 200.000 travailleurs des secteurs de la métallurgie et de l'ingénierie du pays.
Les actions collectives de la semaine dernière comportaient aussi un refus des heures supplémentaires dans l'ensemble des deux industries. Un article de l'ICEM de la semaine dernière sur le début de cette grève peut être consulté ici.