Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Une étude de la FITTHC montre l’abondance du CAL dans l’industrie du vêtement de sport

19 juin, 2011

A la fin de 2010, la Fédération internationale des Travailleurs du Textile, de l'Habillement et du Cuir (FITTHC) a mené une enquête sur les conditions de travail dans 83 usines asiatiques produisant des vêtements de sport qui emploient ensemble plus de 100.000 travailleurs. Une des données clé collectées lors de l’étude était que le travail en sous-traitance et intérim (CAL) est utilisé de façon routinière par les employeurs de cette industrie et c’est pour eux une façon d’éluder leurs responsabilités sociales.

En Indonésie, les affiliés de la FITTHC SPN ET Garteks ont constaté que les travailleurs intérimaires sont privés de droits fondamentaux y compris celui d’avoir un contrat écrit, un revenu pendant les congés annuels et une allocation de maladie. Dans les usines qui fournissent les grandes marques de sports, jusqu’à 80% de l’ensemble de la main d’œuvre est engagée à durée déterminée.

Aux Philippines, en dépit du fait que l’Article 280 du Code du Travail interdise le recours à des sous-traitants pour des fonctions essentielles, pas moins de 25% des travailleurs sont sous un régime d’emploi précaire. Dans une usine à Cavite, 50% de la main d’œuvre est employée sous forme contractuelle. Après cinq mois, les travailleurs ont été contraints à rejoindre la coopérative maison qui gère la main d’œuvre avant d’être reprise sur base d’un nouveau contrat. Le code philippin du travail interdit de sous-traiter le travail par le biais d’une agence maison.

Aussi bien en Indonésie qu’aux Philippines, la vaste majorité des travailleurs CAL ne sont pas syndiqués. Les travailleurs rencontrés ont dit aux enquêteurs que la principale raison en était la peur que si la direction venait à apprendre leur adhésion leur contrat ne serait pas renouvelé.

Un résumé des conclusions de l’enquête est disponible ici.