24 octobre, 2011
Une filiale de la compagnie de négoce suisse Glencore International refuse d'accorder de modestes améliorations à ses salariés de la ville de La Jagua de Ibirico, dans la province de Cesar, dans le nord de la Colombie. CI Prodeco est le troisième producteur de charbon de Colombie et le scandale est que ses coûts de main-d’œuvre ne représentent que 4,91% de ses dépenses.
Les travailleurs de Prodeco, que représente la branche locale de notre affilié Sintracarbón, ont remis à la direction une liste de revendications justifiées le 21 septembre. Immédiatement, les négociateurs de l'entreprise ont lancé la phase de règlement direct de la négociation le 3 octobre dans la ville de Barranquilla. La loi colombienne fixe la durée de cette phase de règlement direct à deux semaines, pourtant la direction a refusé de négocier de bonne foi et ne manifeste aucune intention de conclure une convention collective avec les travailleurs, une attitude qui est à l'origine de la grève.
Plutôt que de rechercher un accord, la direction a annoncé son intention de reconduire un règlement du travail unilatéral pour une durée de cinq ans. Ce document prévoit des conditions de travail inférieures aux conditions minimales.
Prodeco a lancé une campagne de propagande sophistiquée pour convaincre les travailleurs que la convention collective proposée par le syndicat ne serait pas légale et leur ferait perdre tous les acquis obtenus auparavant par la négociation, avant d'avancer ses propres propositions. Cette campagne vise clairement à dresser les travailleurs contre le syndicat et contre la négociation, ce qui est en violation flagrante avec les normes internationales du travail que la Colombie a ratifiées.
Le syndicat ne cède pas sur ses revendications concernant les relations avec la direction, la santé et la sécurité au travail, les salaires, les prestations, les promotions, l'éducation, le logement, la santé, la stabilité de l'emploi et le recours à la sous-traitance.
À mesure que le personnel de maîtrise accentue la pression, l'ICEM soutient les adhérents de Sintracarbón de Prodeco qui réclament un règlement dans une convention collective ou qui seront peut-être contraints de recourir à la grève dans les prochains jours.
Les affiliés et sympathisants de l'ICEM sont invités à écrire à la direction de l'entreprise, au Président de Prodeco Gary Nagle, au Directeur des ressources humaines Miguel Montoya, ainsi qu'aux négociateurs Charles Emeritus et Olga Lucia.