17 novembre, 2008
Le 4 novembre a été signé à Madrid un protocole par lequel la direction reconnaît le Réseau syndical Repsol-YPF pour l'Amérique latine et les Caraïbes que parraine l'ICEM. La direction du groupe pétrolier et gazier madrilène reconnaît ainsi ce réseau comme son interlocuteur représentant les syndicats des pays dans lesquels Repsol et sa filiale à 85%, YPF, ont des activités.
Cet accord est le fruit de trois années de travail. La Fondation pour la paix et la solidarité d'une des centrales syndicales nationales d'Espagne, CC.OO, est à l'origine de ce projet qui visait à rassembler les syndicats des travailleurs de Repsol et YPF. Des réunions qui se sont tenues à Rio de Janeiro, Buenos Aires et Lima ont permis aux syndicats de constituer une entité viable, de se préparer au dialogue social avec la haute direction de Repsol-YPF et d'obtenir leur reconnaissance de celle-ci.
Le réseau syndical et la direction ont signé le protocole au début du mois, exprimant ainsi la volonté de discuter des questions liées au travail qui comptent pour les hommes et les femmes qu'emploie l'entreprise, ainsi que de questions relatives aux politiques d'ensemble de l'entreprise en Amérique latine et en Espagne.
Le réseau se compose de représentants syndicaux de fédérations de branche d'établissements de Repsol et YPF ainsi que de représentants de l'ICEM. Il a élu un organe de coordination composé de dix personnes chargées de gérer l'activité syndicale et de préparer les réunions du réseau. Ces réunions sont l'occasion d'échanges d'informations actifs et permettent d'analyser les conditions de travail dans les établissements de Repsol et YPF des pays concernés.
Les réunions annuelles du réseau consisteront dorénavant en des sessions d'une journée entière avec la direction du groupe pour discuter des points avancés par les syndicats, tandis que Repsol et YPF feront rapport sur la situation dans l'industrie ainsi que sur les résultats et les investissements ventilés par pays.
À la réunion de Madrid, les 3 et 4 novembre, les syndicalistes avaient décidé de renforcer la communication et la circulation de l'information en alimentant un site Internet créé l'an dernier. En pratique, ils prépareront un rapport sur la durée du travail dans tous les sites de production et tous les éléments s'y rapportant, y compris la durée du travail hebdomadaire et annuel, le travail posté, les horaires et les heures supplémentaires.
À la réunion de 2009, en Colombie, le réseau se penchera sur le résultat des discussions de Madrid censées remédier aux problèmes spécifiques que rencontrent les travailleurs employés par des sous-traitants.
La signature du protocole avec Repsol-YPF est un grand pas en avant pour la coordination syndicale. Il est certain que cet accord permettra d'améliorer à l'avenir les conditions de travail pour tous. De plus, il est une étape vers la création d'un syndicalisme unifié dans une ère de mondialisation dans laquelle les conditions de travail dans un pays sont déterminées par celles en vigueur dans les autres.
Parmi les syndicats participant au Réseau des travailleurs de Repsol figurent : FASPyGP-CGT et SUPeH-CGT, Argentine; FSTPB, Bolivie; FUP-CUT, Brésil; USO-CUT, Colombie; Federación Sindical Trabajadores del Petróleo, Équateur; FITEQU-CC.OO et FIA-UGT, Espagne; SUT RELAPA, Pérou; Oilfields Workers’ Union of Trinidad and Tobago; et SINUTRAPETROL, Venezuela..