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Pression sur les autorités mexicaines : le Juge de District estime légale la grève chez Cananea

23 août, 2010

Le syndicat Los Mineros a remporté une bataille juridique le 11 août dans son combat à la mine de cuivre de Cananea de Grupo Mexico lorsque le Juge du neuvième district de l’état de Sonora a décrété que la grève avait toujours une existence légale. La grève de Cananea, en cours depuis trois ans au 30 juillet, a connu une attaque des forces de police le 6 juin et l’éviction des grévistes des installations qui sont maintenant occupées par 3000 policiers fédéraux. L’importante présence policière est déployée pour protéger les briseurs de grève de Cananea alors que Grupo Mexico tente de rouvrir la mine d’ici à fin 2010.

L’appel constitutionnel de Los Mineros a permis d’établir de la part du bureau du Procureur général du Mexique aussi bien que du Secrétaire fédéral à la Sécurité publique que la police avait été déployée dans la mine le 6 juin pour effectuer des inspections sur ordre ministériel. Comme l’inspection de la mine avait déjà été effectuée, la police n’avait pas légalement le droit de pénétrer dans l’enceinte de la mine ou d’en expulser les grévistes. Un ordre d’éviction de la part de l’autorité judiciaire n’a jamais existé.

La police fédérale violemment prendre le contrôle à Cananea, 6 Juin
Photo - FIOM

Le Président du syndicat américain des métallos (USW) Leo Gerard a annoncé le 20 août des actions de solidarité avec Los MIneros de Cananea. L’USW va envoyer une équipe tournante d’observateurs internationaux dans la ville pour témoigner de la présence illégale de la police qui intimide les grévistes et protège les jaunes. Gerard a ajouté que des travailleurs américains volontaires étaient arrivés ce weekend en tant qu’observateurs. L’équipe tournante va rejoindre le piquet de grève qui compte 800 travailleurs.

Le gouvernement continue à apporter son soutien aux briseurs de grève et les autorités locales sont accusées de couper le courant des maisons de certains gréviste dans le but de les intimider.

Grupo Mexico et le ministère mexicain du travail ont refusé de se plier au jugement, déclarant que la convention collective restait suspendue et que la décision du Juge de District n’avait aucun effet puisque l’éviction des grévistes avait déjà eu lieu.