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Nombre record de participantes à la Conférence de l'ICEM sur les femmes en Espagne

28 mars, 2011

Organisée conjointement par deux affiliés espagnols de l'ICEM, la FIA-UGT et la FITEQA-CC.OO, la Conférence mondiale des femmes de l'ICEM a rassemblé plus de 230 déléguées de 47 pays à Séville, du 23 au 25 mars. Le thème de la conférence était "Conquêtes et rêves".

Cette conférence historique était la plus grande jamais organisée et les participantes se sont engagées à concentrer leurs efforts sur la mise en place et le développement de structures en vue d'une meilleure coordination des femmes de l'ICEM. Des comités de coordination existent déjà dans certains pays et ils seront adaptés de manière à créer un comité des femmes dans chaque pays comptant plus d'un affilié de l'ICEM. Suivront ensuite un réseau des femmes en Europe et plusieurs réseaux sous-régionaux.

La responsable des femmes, Carol Bruce, à la télévision espagnole

Les femmes de l'ICEM sont impatientes de conjuguer leurs forces et combiner leurs ressources avec la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) et la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l'habillement et du cuir (UITA) par la création d'une nouvelle fédération syndicale internationale. Les trois organisations n'ayant pas les mêmes niveaux d'effectifs féminins et d'activités pour les femmes, la section des femmes de l'ICEM s'efforcera de combiner les meilleures pratiques.

Deux campagnes ont été lancées à cette conférence : l'une pour mettre fin à la violence contre les femmes en République démocratique du Congo, et une autre pour une utilisation des contraceptifs féminins afin de lutter contre la pandémie de VIH/Sida. Deux autres plans de travail majeurs vont aussi recevoir une attention accrue : la prévention de la violence contre les femmes et le renforcement de l'estime de soi.

Le texte intégral (en anglais) de la résolution de la conférence figure ici.

Les délégués observent une minute de silence à la mémoire des victimes du tremblement de terre et du tsunami au Japon

Dans son exposé liminaire, le Président de l'ICEM, Senzeni Zokwana, a invité les déléguées à se lever et observer une minute de silence à la mémoire des victimes du tremblement de terre et du tsunami au Japon.

Le Secrétaire général de l'ICEM, Manfred Warda, a ensuite déclaré : "La problématique hommes-femmes sera un élément essentiel du Plan d'action de l'ICEM qui sera discuté par le Comité exécutif et ensuite au Congrès. Nous sommes fiers du travail réalisé par les femmes au sein de l'ICEM et qui caractérise cette conférence qui fera date."

La conférence avait attiré des femmes politiques locales et nationales. L'ancienne ministre des Affaires sociales Matilde Fernández a souligné l'importance de la lutte pour l'égalité des sexes en Espagne, pays où les femmes gagnent 15% de moins que les hommes, ce qui veut dire qu'elles devraient travailler 51 à 52 jours de plus par an que les hommes pour obtenir la parité salariale.

Müzeyyen Acunal, du syndicat turc Selüloz-İş

"Il était nécessaire de modifier la législation, mais ce n'est pas encore suffisant", a-t-elle dit. "Nous devons changer les attitudes dans la société."

Les participantes à la conférence ont réélu à l'unanimité la russe Evgenia Esenina à la présidence du Comité des femmes de l'ICEM et la zimbabwéenne Angeline Chitambo à sa vice-présidence.

Dans son discours de clôture, le Président Senzeni Zokwana a stimulé l'enthousiasme pour l'avenir, tant pour ce qui est de l'action pour l'égalité entre les sexes, que des espoirs mis dans une nouvelle internationale. "Nous serons nouveaux et forts; unissons-nous pour ne plus faire qu'un. Nous obtiendrons plus ensemble !"