10 avril, 2011
Les travailleurs de la chimie ont obtenu pour 2011 des hausses de salaire sans précédent dans tous les secteurs de l'industrie et des services d'Allemagne grâce à la mobilisation, à des rassemblements, à la participation des travailleurs et à la ténacité de notre affilié IGBCE. Au dernier jour (31 mars) du second cycle de négociations fédérales pour 550.000 travailleurs de 1.900 entreprises, qui se tenaient à Bad Honnef, le syndicat a obtenu une hausse des salaires de 4,1% sur 14 mois.
Cette augmentation ne prendra pas effet au même moment dans toutes les régions. Elle aura effet rétroactif au 1er mars pour les travailleurs de Rhénanie-du-Nord, de Rhénanie-Palatinat et de Hesse, au 1er avril en Westphalie, en Bavière, au Bade-Wurtemberg, en Basse-Saxe/Brême, au Schleswig-Holstein/Hambourg et à Berlin, et au 1er mai dans la Sarre et le Nord-est.
La convention laisse aussi une certaine latitude aux employeurs qui se relèvent toujours de la crise économique pour procéder à ces hausses de salaires en mai, tandis que la plupart des grandes firmes de la chimie en situation favorable les ont déjà appliquées.
On retiendra en particulier que l'IGBCE et l'association des employeurs de la chimie, BAVC, ont convenu d'associer les petites et moyennes entreprises au programme "Start in den Beruf" de promotion de l'emploi actif qui offre aux jeunes de l'industrie de la chimie des possibilités d'avancement de carrière et de promotion.
Michael Vassiliadis, Peter Hausmann
Ces employeurs recevront dorénavant des subventions d'une banque financée par l'industrie qui compenseront les coûts de l'apprentissage pour l'entreprise. Ce programme, qui connaît un énorme succès, a été mis au point au milieu des années 2000 lors de pourparlers sociaux entre l'IGBCE et la BAVC et il a permis à près de 3.000 jeunes d'accéder à des emplois correspondants dans une industrie de la chimie qui constitue une pierre angulaire de l'économie allemande.
La convention de 2011-2012 octroie aussi aux apprentis en exercice une hausse de 35 € de leur salaire mensuel.
"L'an dernier, nous avons signé un accord qui faisait le pont entre la crise et la reprise", a déclaré le Président de l'IGBCE, Michael Vassiliadis. "Maintenant, comme nous l'avions prévu, nous avons signé un accord de croissance. Cela prouve que le partenariat social dans la chimie reste une bonne base pour solutionner des problèmes très difficiles."
Le responsable de la négociation collective à l'IGBCE, Peter Hausmann, ajoute : "Nous nous sommes battus pour obtenir ce résultat. Nous avons mobilisé et, sans le soutien exceptionnel des travailleurs de toutes les entreprises, nous n'aurions pas obtenu un tel résultat".
Un rapport de l'ICEM sur les deux mois de mobilisation de l'IGBCE qui ont conduit à l'accord de Bad Honnef figure ici.