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L'ICEM et le ministre guyanais du travail inquiets d'un conflit dans une mine de bauxite

28 juin, 2010

Espérant trouver un terrain d'entente dans le cadre du conflit qui oppose depuis sept mois le Syndicat des travailleurs de la bauxite et des industries diverses de Guyane (GB&GWU) à la Bauxite Company of Guyana (BCGI) de RusAl, l'ICEM a rencontré à Genève le ministre guyanais du Travail, des Services humains et de la Sécurité sociale, Mansoor Nadir.

Cette rencontre a eu lieu le 15 juin en présence de Jerry Goolsarran, le représentant de l'Association guyanaise des employeurs, qui siège au Conseil de reconnaissance et d'homologation syndicales, et Lydia Greene, une assistante du ministère du Travail.

Les participants ont passé en revue les profondes divergences résultant de la grève menée en novembre 2009 par le GB&GWU dans la mine de bauxite qui emploie 500 personnes au centre de la Guyane et du retrait unilatéral d'agréation du syndicat par BCGI qui a suivi et que l'ICEM juge illégal. Le gouvernement détient 10% du capital de la mine.

Le ministre du Travail, Mansoor Nadir, Manfred Warda, Jerry Goolsarran, représentant de l'Association guyanaise des employeurs

Le ministre du Travail, Mansoor Nadir, a remis à l'ICEM un épais dossier relatant les événements qui ont conduit à la grève et il a promis de mettre sur pied une réunion entre le syndicat et la direction afin d'entamer un dialogue qui s'impose. L'ICEM est convaincue que la direction du producteur d'aluminium russe a légalement l'obligation de rencontrer les dirigeants du GB&GWU et elle estime qu'il incombe au ministère du Travail d'organiser cette rencontre.

Répondant à l'intransigeance du syndicat comme de la direction dans une lettre adressée par la suite au ministre, le Secrétaire général de l'ICEM, Manfred Warda, a écrit : "Il faut maintenant entamer la difficile tâche de l'engagement dans un dialogue tripartite librement consenti, et nous sommes heureux d'apprendre que vous êtes disposé à faciliter ce dialogue entre le GB&GWU et la BCGI. En conséquence, comme vous l'avez accepté lors de notre entrevue du 15 juin, nous vous prions instamment de convoquer immédiatement les deux parties en vue d'entamer des pourparlers ouverts et honnêtes." (Pour le texte intégral de la lettre en anglais, cliquez ici).

Dans cette lettre, l'ICEM déplore par ailleurs les tactiques déplacées de la direction qui, après la grève, a recouru à la contrainte et au harcèlement pour obtenir des signatures des mineurs afin de retirer son homologation au GB&GWU. Si les travailleurs devaient être appelés par le Conseil de reconnaissance et d'homologation syndicales à se prononcer par scrutin sur le retrait d'homologation du syndicat, l'ICEM insiste pour que le gouvernement respecte ses propres lois ainsi que les normes mondiales du travail et veille à ce que la direction de BCGI n'interfère pas dans le libre choix des travailleurs.

L'ICEM a également proposé de participer au dialogue en Guyane afin d'aider à trouver une sortie à ce conflit.