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Les travailleurs de l'habillement du Bangladesh en grève de la faim contre des employeurs délinquant

18 juillet, 2011

La Fédération nationale des travailleurs de l'habillement du Bangladesh (NGWF) a organisé une grève de la faim le 8 juillet dans la capitale, Dhaka. Cette action a été décidée en raison des conditions effroyables des travailleurs de cette industrie et vise plus précisément quatre conflits en cours.

La NGWF est un membre très actif de la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l'habillement et du cuir (FITTHC).

Son Président, Amirul Haque Amin signale que ces quatre conflits se situent tous à Dhaka. Chez Onyx Knitex, qui confectionne des vêtements de tricot, la direction a arbitrairement fermé l'usine le 14 juin sans discussion préalable et sans en avoir averti le syndicat ou le gouvernement. Ses 250 travailleurs sont maintenant sans emploi et n'ont pas touché leurs salaires ni les heures supplémentaires dues pour les mois de mai et juin. Onyx Knitex n'a non plus versé aucune indemnité pour la fermeture de l'usine. La NGWF a porté plainte à l'Association des fabricants et exportateurs d'habillement du Bangladesh (BGMEA) le 15 juin et elle attend que des mesures soient prises pour la recherche d'une solution.

Président de la NGWF, Amirul Haque Amin

Le deuxième conflit touche Benson Apparels, un fabricant de vêtements qui exporte vers l'Amérique du Nord et du Sud, et qui a licencié 97 personnes le 14 mars. La NGWF a déposé plainte auprès de la BGMEA le 25 mars, mais la direction de l'entreprise repousse tous les appels à la négociation avec la BGMEA ou le syndicat.

Une même situation se répète chez Riz Fashion, un fabricant originaire de Hong-Kong qui vend principalement en Europe orientale. Le 14 décembre, la direction de la filiale de Dhaka a licencié 28 personnes. Après le dépôt d'une plainte officielle par la NGWF, des négociations ont eu lieu avec le directeur par le biais de la BGMEA. Une solution a été trouvée, la direction acceptant de payer les arriérés de salaires, les heures supplémentaires et des indemnités, mais aucun versement n'a été fait.

Le 24 décembre, la direction du fabricant indien ADITI Apparels a licencié 27 personnes. Comme dans le cas de Riz Fashion, les pourparlers qui ont eu lieu à la BGMEA avec la direction d'ADITI ont conclu à l'obligation pour la direction de payer les arriérés de salaires, les heures supplémentaires et des indemnités et, une fois encore, rien n'a été fait.

Les quatre plaintes déposées par la NGWF ont été portées à l'attention du gouvernement. L'ICEM et la FITTHC espèrent qu'il fera pression sur les employeurs pour que ceux-ci respectent les droits au travail plutôt que de permettre aux entreprises d'abuser des travailleurs en toute impunité.