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Les syndicats et le comité d'entreprise de Continental condamnent les suppressions de postes en Euro

6 avril, 2009

Réunis à Hanovre, en Allemagne, les 2 et 3 avril, les représentants des travailleurs de Continental AG ont adopté une déclaration commune dénonçant les quelque 2.000 suppressions de postes aux usines de Hanovre et Clairoix, en France. La déclaration qualifie cette mesure de "moralement méprisable" alors que ces deux usines ont connu des résultats financiers exceptionnels en 2008.

Elle accuse aussi cette mesure de prendre la crise économique pour prétexte, de manquer de tout fondement économique et la qualifie d'"énorme abus de confiance" envers un personnel dévoué et exhorte le fabricant allemand de pneus et pièces d'automobiles de revenir sur sa décision.

La déclaration promet aussi que ces questions seront abordées ouvertement lors de l'assemblée générale annuelle de Continental qui aura lieu le 23 avril à Hanovre.

En mars, Continental avait annoncé la fermeture de l'usine de pneus de voitures de Clairoix et le licenciement de ses 1.120 salariés, et celle de l'usine de pneus pour véhicules commerciaux de Hanovre-Stöcken avec la suppression de 780 autres postes. Cette annonce avait provoqué une levée de boucliers dans les gouvernements français et allemand, y compris de la part de la chancelière allemande Angela Merkel et de la ministre française des Finances Christine Lagarde, mais aussi de Raymond Soubie, le conseiller aux affaires sociales de Nicolas Sarkozy.

Au cours des dernières semaines, les travailleurs ont mené de véhémentes actions de protestation aux deux usines et ceux de Clairoix ont manifesté dans les rues de Paris. La direction de Continental a aussi annoncé en mars des réductions d'effectifs à l'usine de Puchov, en Slovaquie.

La déclaration publiée la semaine dernière par les représentants des travailleurs était signée par tous les syndicats français, par les syndicats allemands IGBCE et IG Metall, le Président du comité d'entreprise Jörge Schustereit et par le représentant de l'IGBCE au conseil de surveillance de Continental, Werner Bischoff.