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Les syndicalistes de la Thai Tyre Factory de Michelin toujours en butte à la discrimination

25 janvier, 2010

Les travailleurs de l'usine de pneus Michelin de Laem Chabang, en Thaïlande, ont bloqué l'usine le 20 mars 2009 pour protester contre une réduction de leurs salaires de 35%. À la suite de cette action, 22 militants syndicaux ont été arrêtés tandis que la direction les a suspendus et intenté une action pénale contre eux.

Ces 22 syndicalistes, membres de notre affiliée Petroleum and Chemical Workers’ Federation (PCFT), ont finalement été réintégrés le 18 janvier après avoir suivi une formation spéciale conçue à leur intention.

Cependant, malgré cette normalisation tardive, le conflit est loin d'être terminé. Sur les 22 personnes concernées, 10 sont toujours sous le coup d'une assignation pénale pour des motifs que l'ICEM juge infondés parce qu'ils ont trait à une activité syndicale légitime. Le président du Syndicat des travailleurs de Michelin de la PCFT est l'un d'eux et doit passer en jugement devant la Cour pénale de Pattaya. Les syndicalistes ont dû verser des cautions.

Les dirigeants du Syndicat des travailleurs de Michelin de la PCFT, de gauche à droite, Thanakorn Somsin, Rangsan Monchaisong et Samai Koonswat

Leurs cas devraient être jugés dans les prochains mois.

Ils continuent de faire l'objet de discriminations quotidiennes sur leur lieu de travail qui emploie 1.500 personnes. Leurs salaires sont inférieurs à ceux des non-syndiqués et la direction leur a supprimé leurs primes de vacances en 2009.

Le conflit qui avait éclaté lors de la négociation de mars 2009 a trouvé une solution lors de discussions tripartites organisées sur l'insistance de l'ICEM, du syndicat français FCE-CFDT et du comité d'entreprise européen de Michelin. Les parties avaient réclamé une intervention immédiate de la haute direction française de Michelin.

Dans la région Asie-Pacifique toujours, Michelin a annoncé la fermeture d'une usine à Ota, à 50 kilomètres au nord de Tokyo. Cette fermeture aura lieu en juillet 2010, mettant 380 salariés au chômage. La raison donnée par Michelin est que les coûts de production y sont trop élevés. Michelin a entamé des pourparlers avec le syndicat en vue d'un possible reclassement des travailleurs d'Ota dans d'autres fonctions.