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Les mineurs de Collahuasi règlent en partie le conflit sans recourir à la grève

12 septembre, 2011

Dans la Région 1 du nord du Chili, une grève de 24 heures planifiée pour le 2 septembre à la troisième plus grande mine de cuivre au monde, Doña Ines de Collahuasi, n'a pas eu lieu. La veille, les 1.500 mineurs du Sindicato de los Trabajadores, affilié à la Fédération des mineurs du Chili (FMC), avaient voté son annulation après que la direction ait proposé une solution satisfaisante quoique temporaire.

La proposition comportait une prime ajustée de deux millions de pesos (4.345 $) à chaque mineur pour les deux derniers trimestres de l'exercice comptable, le premier semestre 2011, ainsi que la réintégration des deux des six mineurs licenciés pour fait de grève le 30 juillet.

Le Président de la section de Collahuasi de la FMC, Manuel Munoz, a déclaré à l'ICEM que trois de ces six mineurs ne souhaitaient pas reprendre le travail dans le désert d'Atacama situé en altitude et qu'il allait continuer à se battre pour les droits du sixième mineur.

Le Président de la section de Collahuasi de la FMC, Manuel Munoz

Doña Ines de Collahuasi, que contrôlent AngloAmerican et Xstrata à hauteur de 44% chacune et un consortium de firmes japonaises dirigé par Mitsui, a offert de réengager le sixième mineur, mais elle tente de le priver de plusieurs droits à prestations, y compris l'assurance-maladie.

"Nous continuerons à nous battre âprement pour notre camarade et faire en sorte que l'équité et la justice triomphent", a déclaré Manuel Munoz à l'ICEM.

Plusieurs autres questions restées sans solution étaient aussi à l'origine de la grève des 29-30 juillet. Notamment les allocations de logement, les primes d'intempéries à ces très hautes altitudes du désert d'Atacama, et un système de pointage à la mine et à l'usine de raffinage du cuivre qui constitue une régression sur les conditions de travail des mineurs.

Les relations entre Doña Ines de Collahuasi et le Syndicat des mineurs de Collahuasi sont tendues depuis la fin d'une grève de 33 jours, en décembre dernier. La compagnie a introduit un recours au pénal contre le syndicat un mois après la fin de la grève, l'accusant de diffamation pour des déclarations publiées sur son site Internet pendant la grève.