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L'enquête ICEM/FIOM sur la sous-traitance indique une progression du travail précaire

8 février, 2010

La deuxième enquête de l'ICEM et de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) sur la sous-traitance et le travail intérimaire montre une progression continue de nombre de travailleurs sous contrat précaire, malgré une crise économique qui a frappé de nombreux pays en 2009 et entraîné des licenciements massifs de travailleurs sous contrat de courte durée.

Ce résultat est surprenant parce qu'en général, ces travailleurs sont les premiers licenciés lorsque des entreprises restructurent et il pourrait peut-être indiquer que beaucoup d'entreprises qui recommencent à embaucher le font sur base de contrats à durée déterminée ou temporaires.

Les 66% d'affiliés de l'ICEM et de la FIOM qui ont répondu signalent une progression du travail temporaire ou à temps partiel dans leurs secteurs et leurs pays en 2009. Seuls 22% des affiliés font état d'un recul et 12 autres pour cent parlent d'un statu quo. Cela vient s'ajouter aux informations obtenues en 2008, selon lesquelles 88% des affiliés de l'ICEM indiquaient que l'emploi de courte durée et temporaire avait progressé au cours des cinq dernières années. Il faut aussi noter que quelques syndicats relèvent une forte progression du travail précaire, de plus de 10% pendant l'année écoulée pour un affilié de l'ICEM sur trois.

        

Deux tiers des affiliés de l'ICEM et de la FIOM qui ont répondu indiquent que l'écart des salaires et des prestations entre les travailleurs statutaires et les temporaires et intérimaires s'est creusé l'année dernière du fait de la crise économique mondiale. Ce creusement est plus prononcé en dehors des pays de l'OCDE.

Un autre facteur important est que les syndicats mènent des actions contre la prolifération des emplois précaires, 40% des affiliés de l'ICEM et de la FIOM disant déjà prendre des mesures pour éviter une progression du travail précaire lorsque la situation économique s'améliorera. 39 autres pour cent réfléchissent à des moyens d'agir. Seuls 14% déclarent n'avoir encore rien fait et 7% à peine des affiliés ont répondu ne pas rencontrer de problème à ce propos.

Le recrutement des travailleurs de courte durée ou temporaires reste un défi pour les syndicats et seuls 28% des affiliés disent compter dans leurs rangs plus de travailleurs contractuels et intérimaires que l'an passé. 37% des affiliés de l'ICEM et de la FIOM indiquent que le nombre des adhérents contractuels ou intérimaires est resté inchangé et 35% ont vu une diminution de leur nombre.

En tout, 252 affiliés de l'ICEM et de la FIOM ont répondu à cette enquête multilingue. Toutes les régions ont répondu, l'Afrique, l'Asie et l'Europe/Eurasie représentant chacune environ un tiers des réponses. 8% des réponses viennent d'Amérique et 2% de la région Asie-Pacifique.