21 novembre, 2011
La menace d'un arrêt de travail, la semaine dernière, par les adhérents des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), a contraint le fabricant allemand de pneus et pièces pour automobiles Continental AG à revenir sur une proposition de convention truffée de concessions à un centre de recherche et développement de Chatham, dans l'Ontario.
Les membres de la section locale 35 du CTA se sont prononcés à 83% pour la reconduction, à la date d'échéance d'un appel à la grève, le 15 novembre, d'un accord de trois ans qui préserve l'intégralité des droits des nouveaux embauchés, y compris leur participation à un régime de retraite à prestations définie, toutes les autres prestations de retraite et les mêmes prestations liées au travail que le personnel en poste.
Le syndicat de branche TCA a également obtenu des hausses du salaire annuel de plus de 9% au total pour les trois années, de meilleures mesures d'incitation au départ à la retraite et une prime à l'embauche. Le syndicat représente 37 travailleurs très qualifiés d'un centre de recherche et développement sur les systèmes de gestion des moteurs.
"Nous avons bataillé dur pour préserver les droits des nouveaux embauchés et pour empêcher d'avoir un effectif à deux vitesses sur ce site," a déclaré le représentant national du TCA, Richard Laverty. "Ce petit groupe de travailleurs a tenu bon et repoussé de nombreuses demandes de concessions de cette énorme multinationale rentable."
Le syndicat avait accepté des concessions en 2008, au plus dur de la crise financière et après l'effondrement de plusieurs pans du secteur manufacturier en Amérique du Nord. C'était un an après le rachat par Continental de cette entreprise et d'autres sites de production de pièces pour automobiles à Siemens VDO. À l'époque, l'usine de Chatham fabriquait des pièces pour épurateurs d'échappement mais, après le rachat par Continental, la firme allemande a réduit le personnel et transformé le site en centre de R&D.