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Le SCEP lance une campagne pour l'emploi forestier et réclame le soutien du gouvernement canadien

18 mai, 2009

Le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) a lancé une campagne de riposte nationale, vendredi 15 mai à Montréal, devant le siège d'AbitibiBowater, premier producteur mondial de papier journal. AbitibiBowater tente de se soustraire à ses obligations en matière de pensions en introduisant des procédures de faillite.

Mais la première cible de l'affilié de l'ICEM est le gouvernement canadien qui n'a pas fait assez pour protéger l'emploi des travailleurs forestiers affirme le SCEP.

"Les travailleurs et travailleuses ne sont pas responsables de la crise dans l’industrie forestière, mais c’est à eux que l’on demande des réductions de salaire et des concessions dans les régimes de retraite", déplore le Président du SCEP, Dave Coles.

Le Président du SCEP Dave Coles

"Il est totalement injuste qu’une compagnie comme AbitibiBowater puisse utiliser la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers pour éviter de verser les indemnités de départ et les paiements au régime de retraite", ajoute-t-il.

Le 7 mai, une Cour d'appel de la province du Québec a rendu une ordonnance autorisant le papetier à suspendre ses cotisations au fonds de pension des travailleurs, réduisant ainsi la masse et ajoutant ces cotisations à la liste des créances d'AbitibiBowater.

"Il y a quelque chose de tout à fait anormal dans un système qui met les pensions des salariés dans le même sac que le crédit spéculatif," a déclaré le Secrétaire-Trésorier du CEP, Gaétan Ménard. "Quand les travailleurs vont travailler pour gagner un salaire et une pension, ils ne se considèrent certainement pas comme des investisseurs en capital risque.

L'action menée par le SCEP la semaine dernière à Montréal était la première d'une série de manifestations que le syndicat organise pour inciter le gouvernement conservateur de Stephen Harper à agir pour défendre l'emploi dans l'industrie forestière. Le SCEP demande au gouvernement fédéral canadien d’intervenir en procurant des garanties de prêts qui vont pouvoir mettre un frein aux fermetures d’usines et sauver les emplois et les régimes de retraite.

"La pression va monter", a déclaré Dave Coles. "Nous allons descendre dans la rue et faire du bruit jusqu'à ce qu'on nous entende." De nouvelles actions vont cibler des ministres du cabinet fédéral et un grand rassemblement est prévu dans la capitale, Ottawa, le 2 juin.

Entre-temps, avec la procédure de faillite introduite par AbitibiBowater, le SCEP et l'affilié américain de l'ICEM United Steelworkers (USW) ont décidé d'attendre avant d'entamer des négociations avec AbitibiBowater. Le SCEP et l'USW ont convenu de coordonner la négociation dans les 12 usines du fabricant de papier journal de l'est du Canada où le SCEP représente 7.000 salariés, et dans une usine de Caroline du sud dont le personnel est représenté par l'USW.

Une convention collective du secteur de la pâte et du papier, applicable à l'ensemble de l'industrie dans l'est du Canada, et pour laquelle AbitibiBowater devrait être le principal négociateur, est arrivée à expiration le 30 avril alors qu'une convention en vigueur à Catawba, en Caroline du Sud, pour un millier de salariés est arrivée à expiration le 24 avril pour les sections locales de l'USW.