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Le CFMEU en lutte pour la défense de l'emploi des mineurs de charbon de Xstrata en Australie

7 septembre, 2009

Le syndicat australien de la construction, de l'industrie forestière, la mine et l'énergie CFMEU a lancé une campagne contre le géant minier Xstrata pour la défense de l'emploi en Nouvelle-Galles-du-Sud. Le 31 juillet, la multinationale suisse a annoncé la suppression de 122 des 550 emplois de sa mine d'Ulan, dans l'ouest de la province, et de 158 autres au charbonnage de Tahmoor, dans le sud. Le CFMEU conteste les allégations de Xstrata suivant lesquelles les licenciements prévus devraient renforcer l'efficacité en "réalignant l'effectif sur les conditions d'exploitation actuelles". Pour Xstrata, cela correspond simplement à la baisse des cours du charbon thermique résultant de la crise financière mondiale.

Le syndicat affirme qu'en réalité Xstrata veut recourir davantage à la sous-traitance alors qu'elle se prépare à exploiter de nouveaux gisements à Ulan West.


Pour le Président national du CFMEU, Tony Maher, cette décision relève de l'égoïsme et de la provocation. "Elle est la preuve de la voracité de l'entreprise parce que cette mine est très rentable", a-t-il déclaré. "Il y a des moments où les licenciements sont inévitables, mais il n'en est rien maintenant".

La mine d'Ulan devrait dégager un bénéfice de 140 millions $ australiens cette année contre 330 millions en 2008, mais ce résultat est encore excellent compte tenu de la crise mondiale. Le CFMEU a soumis les cas de licenciements forcés à la Commission australienne des relations professionnelles, mais il a été débouté le 24 août.

Tony Maher

500 personnes ont défilé la semaine dernière à Mudgee, en Nouvelle-Galles-du-Sud, près d'Ulan, alors que la première vague de licenciements devait prendre effet. Le maire de Mudgee, une ville de 7.000 habitants, à 260 kilomètres à l'ouest de Sydney, a déclaré que ces licenciements auraient de graves répercussions sur tout l'emploi dans la ville. Selon le CFMEU, chaque emploi bien rémunéré qui disparaîtra à la mine mettra à mal quatre autres emplois de service ou de sous-traitance dans la ville.

Le syndicat a créé un site Internet consacré aux suppressions de postes à la mine d'Ulan. Il figure à l'adresse


Xstrata avait pris une participation majoritaire à Ulan en 2001 et contrôle maintenant 90% de la mine, Mitsubishi Development détenant les 10% restants. À Tahmoor, une mine de charbon à coke que Xstrata a rachetée à Centennial Coal en 2007, la direction a invoqué la même excuse pour annoncer des licenciements : les cours ne sont plus suffisants pour justifier le niveau actuel de 493 emplois.

 Ces deux charbonnages ne sont pas les seuls sites d'Australie où Xstrata licencie de force. En juin, elle a annoncé l'arrêt de l'extraction de charbon thermique à l'United Colliery de la région de Hunter Valley, en Nouvelle-Galles-du-Sud. Le charbonnage doit arrêter ses activités en mars 2010. En janvier 2009, Xstrata avait annoncé des licenciements à la mine n°1 d'Oaky Creek, dans le centre du Queensland.