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La mort continue d’être semée dans le charbonnage géorgien de Tkibuli-Mindeli

19 décembre, 2011

Un membre du syndicat de la métallurgie, des mines et de la chimie de Géorgie, affilié de l’ICEM, qui avait subi de graves brûlures mais échappé à la mort lors d’une explosion dans une mine de charbon le 27 août 2010 est mort dans cette même mine fin novembre lors d’un éboulement.

Sergi Ashotia, 50 ans, était occupé au charbonnage de Tkibuli-Mindeli de Geo-Coal, appartenant à l’entreprise Georgian Industrial Group, alors qu’il a été enseveli le 24 novembre par un amoncèlement de pierres et de bois. Un éboulement semblable au sein de cette mine de la région occidentale d’Imereti particulièrement exposée aux accidents avait déjà eu lieu le 6 novembre, tuant deux mineurs, Bondo Mikheilidze (49 ans) et Tamaz Gioradze (61 ans).

Sergi Ashotia était un des six mineurs qui avaient été gravement brûlés en août 2010 lors du coup de grisou qui avait également tué quatre autres mineurs. L’ICEM avait alors accusé Geo-Coal, aussi connu sous le nom de Saknakhshiri, d’être coupable de ne pas avoir installé de matériel moderne de ventilation et de détection.

Les problèmes de sécurité étaient la principale raison derrière une grève des 200 travailleurs de cette mine en février dernier. Après qu’une explosion ait tué un travailleur en janvier 2011, la direction avait licencié deux managers subalternes et la police de la ville de Tkibuli les avait arrêtés pour négligence en matière de sécurité. Les mineurs avaient alors entamé une grève au finish le 2 février pour les soutenir et pour protester contre les défauts de prévoyancer de l’entreprise en matière de sécurité.

 

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La grève avait pris fin lorsque l’entreprise avait accepté une convention de travail donnant mandat au syndicat de la métallurgie, des mines et de la chimie pour participer à l’amélioration de la sécurité. La mine avait encore connu un décès le 9 septembre 2011.

S’agissant des morts en novembre, le syndicat est partie prenante dans l’enquête, mais Tamazi Dolaberidze, Président du syndicat de la métallurgie, des mines et de la chimie a déclaré que les faits sont déformés par les gens qui étaient présents lors des éboulements. Même le Directeur exécutif est perturbé par cet état de chose.

Le résultat en a été un renforcement de l’accord qui a mis fin à la grève, un comité de sécurité conjoint syndicat-direction a été mis sur pied pour mieux contrôler les processus de sécurité et les systèmes de protection du travail. Dolaberidze a indiqué qu’il était confiant quant à l’impact positif que ces mesures préventives auraient.

Geo-Coal (ou Saknakhshiri), a octroyé à chacune des familles des mineurs l’équivalent de 5.400 euros et a pris en charge tous les frais funéraires. L’entreprise a également souscrit en février dernier une police d’assurance qui était entrée en vigueur le 1er novembre. La police couvre Geo-Coal pour un maximum de cinq accidents mortels par an et a octroyé aux familles des trois mineurs qui sont morts le mois dernier 19.200 euros

Le syndicat a également assisté les familles des mineurs décédés en leur accordant des allocations.