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La junte birmane adopte une nouveau décret interdisant l'action revendicative

6 septembre, 2010

La junte militaire au pouvoir en Birmanie a encore élargi les prérogatives des employeurs dans leur lutte pour la suppression des droits syndicaux dans le pays. Un nouveau texte de loi voté le 20 août leur permet maintenant de licencier tout travailleur qui participe à une action collective quelconque. Le nom de ce travailleur sera aussi placé sur une liste noire. "S'ils ne veulent pas perdre leur emploi, ils ne protesteront pas" aurait déclaré un responsable militaire.

Auparavant, les autorités birmanes réprimaient les actions collectives en emprisonnant leurs organisateurs. Ce changement de tactique du gouvernement militaire serait dû à la montée des critiques de la communauté internationale. Dorénavant, les travailleurs ne pourront plus organiser la moindre protestation pour demander une amélioration de leurs droits et conditions.

La nouvelle loi a été promulguée lors d'une réunion dans la capitale, Rangoon, et avait été élaborée par des employeurs de l'industrie, des ministres du gouvernement et des responsables militaires birmans.

En mars 2010, les travailleurs des zones industrielles de Shwe Pyi Thar, Taung Dagon et Hlaing Thayar avaient manifesté pour réclamer du temps libre pendant les jours fériés et des hausses des primes d'heures supplémentaires et des salaires.

Le même mois, les travailleurs de plusieurs industries avaient entamé des actions de protestation sur les mêmes thèmes de revendication.

En Birmanie, un travailleur de l'industrie gagne entre 20 et 40$ par mois, beaucoup moins qu'un salaire de survie.