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Grève réussie pour le syndicat indonésien de la mine

18 juillet, 2011

Une section de notre affilié indonésien FSP-KEP (SPSI), le Syndicat des travailleurs de la chimie, de l'énergie et de la mine, a mis fin, le 13 juin, à une grève de huit jours entamée contre l'américain Freeport-McMoRan à la mine de cuivre et d'or de Grasberg, dans la province de Papouasie-Orientale, sur l'île de Nouvelle-Guinée. Quelque 10.000 mineurs sur les 18.000 employés à la mine avaient posé l'outil le 4 juillet après que la direction ait refusé d'accéder aux revendications salariales de la section de PT Freeport du FSP-KEP, préférant plutôt licencier six dirigeants syndicaux.

Dans la négociation qui a conduit à la fin de la grève et à laquelle participaient le syndicat, la direction et des représentants des autorités locales, Freeport-McMoRan a accepté de réintégrer tous les six sans perte de salaire pour la durée de la grève et aussi de payer les salaires des 10.000 mineurs pendant ces huit jours.

La marche du 4 juillet sur Kuala Kencana

Le directeur gérant de Grasberg, Armando Mahler, a aussi accepté de reconnaître les dirigeants démocratiquement élus de PT Freeport et d'entamer la négociation d'une convention collective le 20 juillet. Les mineurs réclame un doublement de leur salaire horaire qui passerait de l'équivalent de 1,50 à 3 dollars. Des six compagnies minières de Freeport-McMoRan dans le monde, Grasberg est la plus rentable, mais aussi celle qui paie le moins bien son personnel.

La direction a déclaré avoir perdu 23 millions $ par jour du fait de la grève. Le premier jour, des milliers de mineurs ont marché de la ville de Timila à Kuala Kencana, le complexe minier de la compagnie, où ils se sont heurtés à des vigiles hostiles.

Grasberg est la plus grande mine d'or du monde et la troisième mine de cuivre. Cette exploitation à ciel ouvert est située sur un sommet de la Puncak Jaya, la plus haute montagne d'Indonésie. L'exploitant n'a jamais consacré qu'une part infime de ses recettes au développement, ce qui est cause de frictions politiques entre les Papous autochtones de Mélanésie et les autorités provinciales et fédérales indonésiennes.

Dans une autre affaire se rapportant à la Loi sur la sécurité sociale de 2004, la Cour nationale de Djakarta a prononcé, le 13 juillet, un arrêt qui fera date. La cour a reconnu le Président indonésien, le Vice-président, huit ministres et le Président du parlement coupables de ne pas avoir fait appliquer la législation nationale. Elle a enjoint aux défendeurs de l'appliquer sur-le-champ.

La Cour nationale de Djakarta

La Loi sur la sécurité sociale apporte une amélioration considérable à l'existence du citoyen indonésien, mais elle n'est pas appliquée comme il le faudrait par le gouvernement du général Susilo Bambang Yudhoyono. Elle réclame des programmes dans cinq grands domaines de politique : l'assurance-maladie, les lésions professionnelles, le troisième âge, les pensions et les indemnités de décès. Elle impose aux employeurs d'inscrire leurs salariés aux programmes de protection sociale et de payer une part des cotisations.

Les trois grandes confédérations syndicales KSPI, KSPSI et KSBSI sont toutes favorables à cette grande législation réformatrice. Une décision finale devrait tomber le 22 juillet.