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Démarrage des actions de l'ICEM pour la JMTD à Istanbul; une marche prévue le 7 octobre à Bangkok

5 octobre, 2009

Les actions planifiées par l'ICEM pour la Journée mondiale du travail décent (JMTD) ont démarré la semaine dernière et duré deux jours en Turquie, mettant l'accent sur les dangers que court la société lorsque l'emploi à plein temps perd du terrain devant le travail contractuel et intérimaire.

L'ICEM insiste cette année sur la lutte contre l'épée de Damoclès sociale que constituent ces formes de travail en Turquie et en Thaïlande. C'est la deuxième fois que le syndicalisme mondial choisit le mois d'octobre pour militer pour le travail décent et des conditions de vie décentes. Le 7 octobre sera dorénavant la date anniversaire de la JMTD et les syndicats du monde entier sont invités à consacrer les premières semaines d'octobre à des manifestations publiques pour l'emploi durable.

En Thaïlande, nos affiliés et la Confédération des syndicats des entreprises d'État se rassembleront le 7 octobre à 10 heures devant l'immeuble de l'ONU de Rachadamnoen Road. De là, ils défileront jusqu'au siège du gouvernement où sera déposée une pétition demandant que la Thaïlande ratifie les conventions 87 et 98 de l'OIT sur la liberté syndicale et le droit d'organisation et de négociation collective.

L'initiative vient du Thai Solidarity Committee avec le soutien des syndicats fédérés représentant les travailleurs de la chimie et du pétrole, de la pâte et du papier, de l'automobile, de l'électronique, du textile et de l'habillement et de l'alimentation. On attend des milliers de participants.

Le 1er octobre à Istanbul, une délégation de grandes figures du syndicalisme mondial a d'abord rencontré des leaders syndicaux turcs pour leur dire que le mouvement syndical mondial est à leurs côtés pour empêcher le dépôt d'une nouvelle loi sur les "Bureaux de travail privés" en Turquie. À la fin du mois de juin, le parlement avait soumis un texte en ce sens au Président Abdullah Gül sans avoir le moins du monde consulté la société civile.

Le 9 juillet, le Président Gül a opposé son veto à ce texte qui aurait accordé des honoraires à des intermédiaires pour fournir du personnel temporaire et aurait permis à n'importe quel particulier et n'importe quelle entreprise de se faire enregistrer en tant qu'agence de travail privée pour un investissement minimum de 20.000 livres turques (9.250 €).

Jeudi dernier, le Secrétaire général de l'ICEM, Manfred Warda, le Secrétaire général de la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l'habillement et du cuir (FITTHC), Neil Kearney, le Secrétaire général de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM), Jyrki Raina, et le responsable de la division de la chimie et du caoutchouc de l'ICEM, Kemal Özkan, ont rencontré des syndicats turcs, ainsi que le Secrétaire général de la Confédération des syndicats turcs (Türk-İş), Mustafa Kumlu, pour réitérer leur engagement à lutter contre le projet de loi.

Les leaders syndicaux mondiaux avec le ministre turc du Travail et de la Sécurité sociale, Ömer Dinçer

Plus tard dans la journée, Mustafa Kumlu, qui est membre du Comité exécutif de l'ICEM, s'est joint aux leaders syndicaux mondiaux pour une entrevue avec le ministre turc du Travail et de la Sécurité sociale, Ömer Dinçer. Le ministre a confirmé que, pour l'instant, le projet de loi n'est pas à l'ordre du jour du parlement.

La discussion a ensuite porté sur les libertés syndicales en Turquie. Ömer Dinçer a dit que son ministère est disposé à coopérer avec le syndicalisme mondial pour modifier le code du travail draconien de la Turquie et l'aligner davantage sur les conventions de l'OIT et les normes européennes. De leur côté, les leaders syndicaux ont aussi rencontré, le 1er octobre, Salim Uslu, le Président de Hak-İş, la Confédération authentique des syndicats, et Süleyman Çelebi, le Président du DİSK, la Confédération des syndicats progressistes.

Le 2 octobre conférence de presse

Le 2 octobre, le Secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI), Guy Ryder, a retrouvé Manfred Warda, Neil Kearney et Jyrki Raina ainsi que les quatre présidents des centrales nationales turques à 11 heures pour une conférence de presse à laquelle assistaient 60 dirigeants de syndicats turcs de l'intérieur et des journalistes représentant 18 organes de presse.

Une fois encore, le message a porté sur la menace croissante que constitue pour le niveau de vie des travailleurs la tendance actuelle à se débarrasser de salariés statutaires et à plein temps pour prendre du personnel temporaire et intérimaire. Dans deux jours, le 7 octobre, le DISK distribuera dans tous les lieux de travail où il est représenté, un manifeste de la CSI sur la JMTD.

Entre-temps, Türk-İş va parrainer le même jour un colloque international sur le travail décent à l'université Gaza d'Ankara. Le Conseil des Global Unions sera représenté à ce colloque.

Et en Thaïlande, cette semaine, les syndicats mènent une action de sensibilisation des médias à l'occasion de la JMTD et distribuent la brochure et l'affiche de la FIOM sur le travail précaire.