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Déclarations sur l'amiante chrysotile et sur les attaques contre le secteur public au Wisconsin

20 juin, 2011

Le Conseil des Global Unions (CGU), réuni le 10 juin à Genève, a adopté deux déclarations, la première sur l'étiquetage de l'amiante chrysotile dans la catégorie du consentement préalable en connaissance de cause (PIC) de la Convention de Rotterdam, la deuxième condamnant l'attaque dirigée contre les travailleurs du secteur public de l'État du Wisconsin, aux États-Unis, et approuvant le choix de cet État comme pilote pour le lancement, cette semaine, de la campagne "Services publics de qualité – Agir maintenant".

Le CGU, fondé le 10 janvier 2007, est l'organe de coordination de la quasi-totalité des Fédérations syndicales internationales (FSI), de la Commission syndicale consultative auprès de l'OCDE (TUAC) et de la Confédération syndicale internationale (CSI). La charte du CGU appelle à "une détermination commune pour organiser, défendre les droits humains et syndicaux et les normes du travail partout, et promouvoir la croissance des syndicats au profit de tous les travailleurs, les travailleuses et leurs familles."

La déclaration du 10 juin relative à l'amiante chrysotile s'adresse à la réunion de la Convention de Rotterdam qui se tient cette semaine à Genève qu'elle exhorte à passer outre les objections à une classification PIC "d'un tout petit nombre de pays qui ont un intérêt particulier à maintenir leur commerce lucratif de ce produit hautement cancérigène."

La Convention de Rotterdam instaure des contrôles sur le commerce de substances toxiques. L'amiante chrysotile, aussi appelé amiante blanc, n'étant pas repris dans la liste, des pays peuvent l'exporter sans étiquetage d'avertissement ou précautions de sécurité. Les cinq plus grands pays exportateurs sont la Chine, le Brésil, le Kazakhstan, la Russie et le Canada.

La déclaration du CGU explique que l'amiante blanc fait plus de 100.000 victimes par an et que, faute d'une classification, on risque de voir le nombre de morts augmenter encore, en particulier dans les pays en développement.

"La politique des Global Unions en matière d'amiante stipule que la seule façon d'utiliser l'amiante en toute sécurité est de ne pas l'utiliser," peut-on lire dans le communiqué. "Nous exhortons le Canada et les autres parties prenantes à accepter que le moment est venu d'inclure la chrysotile dans la liste PIC de telle sorte que les pays en développement puissent prendre des décisions en connaissance de cause sur une question d'une importance vitale."

Dans le communiqué sur le Wisconsin, on peut lire : "L'attaque que subissent actuellement les fonctionnaires et leurs syndicats au Wisconsin n'est qu'un élément d'un plan plus vaste de ceux qui veulent un personnel impuissant et soumis et mettre en coupe réglée le bien collectif des services publics.

"Inverser cette tendance ne constitue pas un défi local, ni même national. Les syndicats du monde entier et leurs alliés agissent ensemble, avec la même détermination, pour organiser, défendre les droits humains et du travail, promouvoir la croissance des syndicats et favoriser des services publics de qualité dans l'intérêt de tous."

Le 14 juin, par 4 voix contre 3, la Cour suprême du Wisconsin a annulé la décision d'une juridiction inférieure qui bloquait la promulgation de la loi du gouverneur Scott Walker qui allait permettre de dépouiller de leurs droits de négociation 300.000 enseignants, infirmières et autres agents du service public. (Voir un précédent article de l'ICEM sur le vote au milieu de la nuit de la loi Walker).

Le Wisconsin Education Association Council (WEAC) et d'autres syndicats américains vont maintenant porter l'affaire devant la justice fédérale dans d'autres recours pour bloquer la loi antisociale du gouverneur Walker qui menace la population.