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Bulletin électronique VIH/SIDA de l’ICEM

4 février, 2008N° 29, février 2008

Rencontre entre Global Unions et le Fond mondial

Conjointement avec la réunion de du Comité de consultation du programme contre le VIH/SIDA des Global Unions à Genève, des consultations ont été tenues avec le Fonds mondial de la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme (FMLSTP).

Ezekiel Dyke, Secrétaire général du syndicat des ouvriers miniers unis de Sierra Leone (United Mineworkers’ Union) a pris part à ces consultations au nom de l’ICEM, ainsi que le Coordinateur mondial, qui a donné une présentation de l’engagement de l’ICEM au sein du Fonds mondial.

Bien que quelques fédérations de Global Union aient des rapports avec le FMLSTP – l’ICEM ayant même participé à une mission conjointe au Ghana en mai 2006 – il s’agissait là de la première réunion complète en vue de renforcer l’implication des syndicats dans les structures et les programmes du FMLSTP.

Le Fonds mondial est un partenariat indépendant entre secteurs public et privé visant à récolter et distribuer de nouveaux fonds pour combattre les trois maladies. Étant donné qu’il fonctionne comme instrument financier et non comme un institut d'application, il ne connaît pas de représentation régionale ou nationale. Son secrétariat, qui ne cesse de s’agrandir, est établi à Genève depuis sa fondation il y a presque six ans.

Au niveau national, les Instances de coordination nationale (ICT), soumettent des propositions qui, après approbation, sont mises en œuvre via les Bénéficiaires principaux.

Fin 2007, des subventions dans 136 pays, pour un total de 14,5 milliards USD ont été approuvés, dont des accords de subvention signés pour 8 milliards USD et plus de 5 milliards USD distribués. Environ la moitié des fonds est destinées à des services VIH/SIDA.

Le mouvement syndicaliste international veut être représenté dans les structures mondiales du FMLSTP, et désire que ses affiliés soient impliqués au niveau national dans les ICT. Les programmes sur le lieu de travail pour lutter contre les maladies – en particulier le VIH/SIDA – ont besoin de militants afin que ces programmes soient inclus dans les propositions. L’OIT, qui a signé une lettre d'accord avec le FMLSTP en 2003, a travaillé pour l'inclusion d'éléments du monde du travail dans les propositions nationales.

Dans sa publication « Un partenariat en évolution : Le Fonds mondial et la société civile », le FMLSTP considère clairement les syndicats comme étant des membres vitaux de la société civile. Il y a cependant de nombreuses caractéristiques qui distinguent les syndicats des organisations de la société civile.

Dans son discours d'ouverture, le Directeur exécutif du FMLSTP Michel Kazatchkine, a reconnu que le secteur privé, dont la Coalition mondiale de la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme est le point focal, est surtout représenté par les dirigeants et non par les représentants de la main d'oeuvre. Dans ses négociations avec le FMLSTP, l’ICEM a déclaré que le secteur privé est constitué des entreprises et des syndicats.

Des groupes de travail identifient les objectifs communs entre les Global Unions et le Fonds mondial et formulent des suggestions pour surmonter les barrières, tels que le renforcement des capacités au sein des syndicats. Une des conditions du progrès futur est la reconnaissance du travail comme entité distincte dans les structures mondiales et nationales du FMLSTP.

 

Journée mondiale contre le SIDA 2007

À l’occasion de la Journée mondiale contre le SIDA 2007, la fédération des ouvriers de l’industrie chimique du Bangladesh (a organisé un séminaire pour sensibiliser ses membres. Le comité des femmes du syndicat a publié une affiche inspirée de celles de la campagne mondiale contre le SIDA, envoyée par l'ICEM.

En Namibie, des représentants officiels et des membres du syndicat des ouvriers miniers de Namibie (Mine Workers' Union of Namibia) ont pris part à un sommet national à Keetmanshoop ainsi qu'à des activités organisées par la coalition namibienne sur le SIDA à Windhoek.

Lors du 4ème Congrès mondial de l’ICEM à Bangkok, des centaines de leaders syndicaux ont réitéré leur engagement en signant la déclaration « Arrêter le SIDA – Gardons promesse ». Plus d’informations sur ce sujet ici.

 

Propositions du Fonds mondial pour la 8ème Série

Le Fonds mondial de la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme va lancer son appel à propositions pour la 8ème Série le 1er mars 2008. À partir de cette date, les candidats auront 120 jours pour préparer et soumettre leurs propositions.

Bien que cela puisse paraître relativement long, le formulaire de demande de proposition et des procédures compliquées pourraient nécessiter davantage de temps. Il n’y a pas de raison de ne pas commencer le processus maintenant.

Pour les syndicats, cela veut dire obtenir l’adhésion aux Instances de coordination nationale (ICN) afin de garantir l'inclusion des projets sur le lieu de travail dans les propositions pour le Fonds mondial. Après des consultations entre les Global Unions et le Fonds mondial (voir l’article ci-dessus sur la rencontre de Global Unions), une adaptation du formulaire de proposition et des directives du FMLSTP de la 8ème Série a été discutée afin d'inclure les organisations syndicales comme organisations éligibles.

Aidspan, l’éditeur du Global Fund Observer, a publié le premier volume de son guide pour les candidatures de la 8ème Série du Fonds mondial : « Obtenir un avantage » (“Getting a Head Start”).

(Source : Global Fund Observer numéro 84, 29 janvier 2008. GFO est une publication gratuite d’Aidspan www.aidspan.org. Pour la recevoir, envoyez un courrier électronique à [email protected])

 

Les coalitions d’entreprises s’attaquent au SIDA

À l’occasion du rendez-vous annuel du Forum économique mondial à Davos en janvier, l'Initiative de santé mondiale du Forum a publié une étude en profondeur des activités des coalitions d’entreprises contre le SIDA, intitulée « Les coalitions d'entreprises s'attaquent au SIDA : étude mondiale ».

D’ici la fin 2007, quatre coalitions d’entreprises régionales et 47 nationales existaient et une dizaine d’autres allaient voir le jour en 2008. Elles ont prouvé leur efficacité en tant que plateforme pour la réponse du secteur privé contre la pandémie de VIH/SIDA.

Les coalitions ont fourni aux entreprises du secteur privé les outils et la formation pour lutter contre le VIH et le SIDA sur le lieu de travail. Trop souvent, cependant, elles n’incluent pas les syndicats dans la conception et la mise en œuvre des programmes sur le lieu de travail qui s'adressent à la main d’œuvre d'une entreprise.

(Source : sites d’UNAIDS et du WEF)

 

Haïti : la pauvreté et l’injustice constituent les plus grands obstacles

Des années d'agitation politique et une pauvreté aiguë a permis au VIH et au SIDA de fleurir à Haïti, qui connaît la plus forte prévalence dans le monde en-dehors de l’Afrique subsaharienne. Le SIDA est la première cause de mortalité chez les femmes haïtiennes entre 15 et 49 ans.

Le dernier rapport de Progressio affirme que les problèmes du VIH et du SIDA ne peuvent être abordés sans considérer la pauvreté endémique et l’injustice qui règnent à Haïti. Le gouvernement ne parvient pas à prendre la situation au sérieux, mais doit faire face à l’augmentation d’agressions sexuelles et de viols qui exposent les femmes à des risques d'infection.

(Source : site de Progressio – www.ciir.org – Progressio est une organisation internationale qui œuvre pour l’éradication de la pauvreté)

 

Pérou : des entreprises se font amender

Les nouvelles règles de l’inspection du travail péruviennes résultent en amendes pour les entreprises qui renvoient des travailleurs uniquement en raison de leur statut VIH/SIDA. Les employés peuvent porter plainte au Ministère du travail péruvien et faire appel aux tribunaux pour être réintégrés.

Le Pérou a un taux d’infection relativement bas ; dans les 20 dernières années, environ 20'000 personnes ont décédé du SIDA et quelques 30'000 sont actuellement infectées.

 

Football et préservatifs

La commission ghanéenne du SIDA (Ghana AIDS Commission, GAC) a lancé un programme de distribution de préservatifs pour la Coupe d’Afrique des Nations, qui a lieu en ce moment au Ghana.

Avec l’aide du Fonds des Nations unies pour la population, la commission a distribué de préservatifs gratuitement aux hôtels au Ghana pour réduire la propagation du VIH durant le tournoi. Plus d’un million de visiteurs sont attendus.

Le directeur général de la GAC, Prof. S.A. Amoa a déclaré que plus de 300'000 cas de VIH/SIDA sont enregistrés dans le pays. Alors que plus de 30'000 personnes ont besoin d'un traitement, seuls 12'000 en reçoivent.

(Source : Vanguard, 10 janvier)

 

Nouvelles du programme de Global Union et des fédérations de Global Union

Dans sa newsletter la plus récente, datant du 21 janvier, et portant sur l’éducation pour tous et la prévention du VIH/SIDA à l’école, l’Internationale de l’Éducation fait un rapport sur le lancement de sa nouvelle initiative, baptisée « Une heure sur le SIDA ». Partout dans le monde, des étudiants bénéficieront de leçons sur le SIDA lors de la journée du 30 novembre. L’IÉ élabore un kit spécifiquement conçu pour les enseignants – www.ei.ie.org/efaids.