18 juillet, 2011
La Fédération unifiée des travailleurs du pétrole et du gaz du Brésil (FUP), affiliée à l'ICEM, a organisé trois journées d'arrêts de travail ponctuels du 6 au 8 juillet dans certains sites de l'entreprise d'État Petróleo Brasileiro, ou Petrobras. Ces actions traduisent le mécontentement du syndicat devant le plan de partage des bénéfices de l'entreprise et des grèves perlées ont touché 65 lieux de travail.
La FUP réclame pour les travailleurs une meilleure part des bénéfices que les 12% totalement dépassés accordés en 2008. Elle revendique un montant équivalent aux 25% de dividendes versés aux actionnaires. Petrobras, un des premiers producteurs mondiaux de pétrole et de gaz, a vu ses bénéfices grimper l'an dernier à 35,2 milliards de réals, soit 22,7 milliards $.
La FUP demande aussi à cette entreprise détenue à 56% par l'État, de supprimer les bonus spéciaux versés aux membres de sa direction.
Les actions de grève ont démarré le 6 juillet sur 35 plateformes de forage ultraprofond du bassin de Campos, au large de la côte sud-est du Brésil et se sont étendues, le lendemain, à des sites d'exploration et de production du nord de l'État de Bahia et de celui de Ceará. Le temps de travail a aussi été réduit le 7 juillet à l'usine de production de gaz de Cacimbas, dans l'État d'Espirito Santo, dans le sud-est du pays.
Le 8 juillet, les membres de la FUP ont débuté la journée de travail en retard dans les champs pétrolifères de Campo do Amaro et Rancho da Forquiha, dans le nord-est de l'État de Rio Grande do Norte. Des actions du travail ont aussi eu lieu dans plusieurs des 11 raffineries de l'entreprise, dans des usines de biocarburants et dans les services administratifs.
Petrobras est la plus grande entreprise du Brésil et le premier distributeur de produits pétroliers et dérivés du pays. Elle a des filiales dans 27 pays.