Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Accord salarial pour les travailleurs américains du pétrole

9 février, 2009

La semaine dernière, l'United Steelworkers (USW) a obtenu un pré-accord salarial pour 24.000 travailleurs de l'industrie pétrolière et pétrochimique américaine qui fixe les conditions pour trois ans dans les raffineries, les oléoducs, le transport et les autres services en aval. Mais le syndicat est sorti de la négociation extrêmement déçu du refus de l'industrie d'examiner sérieusement le besoin de procédures de sécurité plus rigoureuses.

Le Président de l'USW, Leo Gerard, a déclaré : "Dans ces négociations, nous avons surtout insisté sur la santé et la sécurité, mais l'industrie a refusé de traiter à égalité pour s'attaquer aux problèmes de santé et de sécurité qui sont systématiquement négligés dans toute l'industrie. Les compagnies pétrolières n'ont pas voulu collaborer pour améliorer la sécurité des procédés."

Président de l'USW, Leo Gerard

Le pré-accord va maintenant être soumis à toutes les sections du syndicat, l'USW ayant promis de ne pas renoncer à l'amélioration de la santé et de la sécurité. "Il faut être clair", a déclaré le Vice-président de l'USW et Responsable de la négociation pétrolière Gary Beevers, "le combat pour un changement significatif dans le domaine de la santé et la sécurité n'est pas terminé."

Ce pré-accord a été conclu avec la Royal Dutch Shell et ses coentreprises d'Austin (Texas), le 3 février, deux jours avant l'expiration de 70 conventions collectives locales. L'USW et l'industrie pétrolière avaient convenu, le 31 janvier, de proroger les contrats par tranches de 24 heures pour éviter des grèves massives. Le pré-accord implique qu'il n'y aura pas d'arrêts de travail de grande ampleur pendant les trois prochaines années, ce qui n'exclut pas que des conflits puissent encore survenir au niveau local.

Outre les 24.000 travailleurs américains du pétrole dont les conventions collectives expirent le 1er février, 6.000 autres adhérents de l'USW verront les leurs se terminer dans les mois à venir, et l'accord conclu la semaine dernière trace la voie future pour eux aussi.

Vice Président de l'USW et Chef de Negotiation du Petrôle,
Gary Beevers

Dans un communiqué, l'USW a annoncé que "Plutôt que de lancer une grève nationale pour la santé et la sécurité qui aurait porté préjudice à des Américains en cette période de crise économique, l'USW a renoncé à ses propositions en la matière pour s'en tenir aux revendications économiques."

Les mesures économiques consistent en des hausses salariales de 3% les 1er février 2009, 2010 et 2011, ainsi qu'une prime de ratification de 1.000 $ et un versement annuel de 500 $ à chaque travailleur pour compenser le coût non récupérable des soins de santé. L'USW a refusé toute régression par rapport aux conditions antérieures et a notamment obtenu l'intervention à 80% de l'entreprise dans les soins de santé. Il a aussi obtenu le maintien des principes de la sécurité d'emploi et de l'obligation du repreneur, ce qui signifie le maintien des conventions collectives en cas de vente ou de prise de contrôle.

L'accord-type va maintenant être soumis aux personnels de 86 établissements exploités par Shell et ses partenaires ExxonMobil, ChevronTexaco, ConocoPhillips, BP, PDVSA, Valero, Tosco, Tesoro, Sun, Sunoco, LyondellBasell, Marathon, INEOS, Holly, et par plusieurs autres entreprises.