23 août, 2010
Dix-sept jours après que 33 mineurs aient été ensevelis à 700 mètres de profondeur dans une mine de cuivre et d’or appartenant à la compagnie minière San Esteban Primera dans le nord du Chili, une note fixée sur un forêt à atteint la surface ce 22 août révélant que les 33 travailleurs étaient toujours en vie.
La note, en lettres rouges, disait simplement : « Nous sommes tous les 33 sains et saufs dans le refuge », en référence à un refuge contenant de la nourriture, de l’eau et de l’oxygène pour 72 heures dont on avait estimé qu’il n’était pas suffisant pour recueillir 33 rescapés. Un peu plus tard, dimanche, une caméra miniature a été acheminée par le conduit et a permis de les voir au fond de la mine de San José, torse nu et réjouis d’avoir été retrouvés.
Les mineurs ont été pris au piège le 5 août lorsque qu’un puits s’est effondré. Le rapport de l’ICEM sur cette catastrophe, issu de l’InBrief n°162 peut être consulté ici.
Cependant, le sauvetage des mineurs est encore loin d’être assuré. Les sauveteurs à la surface, utilisant des équipements de sonde du dernier cri importés d’Australie et des Etats-Unis estiment qu’il faudra peut-être quatre mois pour ramener les mineurs à la surface. Un tunnel de 68 centimètres de diamètre doit maintenant être creusé pour hisser les mineurs au jour.
Entretemps, le conduit percé pour établir le premier contact avec les mineurs va être utilisé pour leur faire parvenir des tubes plastiques contenant de la nourriture, de l’eau, du glucose et un moyen de communication.
Si les opérations de secours réussissent, on dépassera les huit jours au cours desquels les 115 mineurs chinois ont survécu sous terre dans une mine de la province de Shanxi en avril dernier ainsi que les 25 jours au cours desquels trois mineurs chinois ont survécu au fond d’une mine de charbon du sud du pays l’année dernière.
Le Secrétaire général de l’ICEM Manfred Warda a détaillé l’accident lors d’une interview diffusée aujourd’hui en radio par le Service international de la BBC.