10 février, 2021Après plus d’un an de négociations, les syndicats italiens de la métallurgie ont renouvelé avec succès leur convention collective nationale ce 5 février. Elle couvre environ 1,6 million de travailleurs et travailleuses.
Les syndicats italiens affiliés à IndustriALL Global Union, à savoir la FIOM-CGIL, la FIM-CISL et l’UIL-UILM, ont conclu les négociations d’une convention collective nationale avec des résultats significatifs. Une augmentation moyenne globale des salaires de 112 euros (135 dollars US) sera répartie sur quatre périodes durant la validité de la convention, qui court de janvier 2021 à juin 2024.
“Avec le renouvellement de la convention, nous voulons vaincre une crise sans précédent grâce à cette augmentation salariale de 112 euros, plus une protection et des garanties pour de nombreux travailleurs et travailleuses,”
a confié Rocco Palombella, Secrétaire général de l’UIL-UILM.
En plus de l’augmentation déjà citée, l’accord en prévoit également une autre, de 12 euros (14 dollars), basée sur l’inflation pour le salaire minimum à partir de juin 2020. Les autres augmentations comprennent 200 € (242 $ US) par an de prestations flexibles, ainsi qu’une augmentation des contributions de l’employeur au fonds de pension complémentaire de 2,2 % à partir de 2022 pour les jeunes travailleurs de moins de 35 ans.
L’une des principales réalisations de l’accord est la réforme du système de classification des emplois, en place depuis 1973.
Francesca Re David, Secrétaire générale de la FIOM-CGIL, indique :
“Cet accord renforce les dispositions légales concernant les relations avec les syndicats, les droits d’information et de participation, le droit à la formation, la question de la santé et de la sécurité et la lutte contre la violence fondée sur le genre”.
Les syndicats sont également parvenus à renforcer le volet “relations sociales” de l’accord, ce qui permettra de mieux protéger les droits des travailleurs et travailleuses, qui bénéficieront également de meilleurs droits en matière d’information, de discussion, de participation et de formation.
La nouvelle convention protégera mieux les droits individuels des travailleurs et travailleuses. Par ailleurs, les clauses sur la violence sexiste et le travail intelligent, y compris le droit de déconnexion en dehors des heures de bureau, ont été considérablement améliorées.
En outre, une clause sur l’obligation de maintenir l’emploi lorsque l’entreprise conclut des contrats de marchés publics a été introduite.
Roberto Benaglia, Secrétaire général de la FIM-CISL, a confié :
”Il s’agissait d’un accord très difficile à négocier, peut-être l’un des plus difficiles de ces dernières décennies, avec la pandémie, une crise économique et sociale à laquelle nous ajoutons maintenant une crise politique.”
Dans les semaines à venir, la convention sera présentée aux travailleurs et travailleuses du pays qui se prononceront à son égard.
Valter Sanches, Secrétaire général d’IndustriALL, a déclaré :
“Je félicite nos trois affiliés, FIM/CISL, FIOM/CGIL et UILM, pour cette importante réalisation en ces temps très difficiles. C’est certainement une source d’inspiration pour nous tous, non seulement en raison des aspects économiques positifs, mais aussi de l’unité entre les syndicats qui a rendu cette victoire possible.”