29 mars, 2017Le syndicat Union nº1 de la mine de La Escondida au Chili a mis fin à une grève de 42 jours en recourant à un article de loi qui lui permet de prolonger la convention collective actuelle de 18 mois.
La grève de 42 jours, déclenchée lorsque la direction s’est montrée incapable de conclure une nouvelle convention collective de travail, est la plus longue et la plus coûteuse de l’histoire du secteur minier privé au Chili.
Minera Escondida, qui appartient au géant minier australien BHP Billiton, a refusé les principales revendications du syndicat :
- Maintien des prestations de l’actuelle convention collective
- Respect des temps de repos
- Extension des prestations des conventions précédentes aux nouveaux engagés
L’entreprise a insisté sur l’introduction de systèmes différentiés de salaires et prestations pour les nouveaux engagés afin de diminuer à l’avenir le coût du travail.
Comme direction et syndicat ne pouvaient atteindre un accord, le syndicat a mis fin aux négociations en exerçant son droit de prolonger la convention en vigueur, tel que prévu à l’article 369 du Code du Travail.
Les travailleurs ne percevront pas de prime de fin de convention ou d’augmentation salariale au cours des 18 prochains mois. Cependant, lorsque les deux parties retourneront à la table des négociations en juin 2018, une nouvelle législation sociale sera d’application. Celle-ci introduit une “règle du salaire minimum” qui ne permettra pas à BHP de proposer aux nouveaux engagés des conditions inférieures à celles qui sont définies dans la présente convention collective.
Nous avons sauvegardé l’avenir des nouvelles générations de travailleurs de cette entreprise
a déclaré le syndicat dans un communiqué officiel